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Paint the Sky Red est un groupe originaire de Singapour, fondé en 2009, comptant trois albums à son actif, et dont la musique se classe dans le genre post-rock, avec tout ce que cette dénomination peut avoir d’un peu imprécise.
Tamat est donc son quatrième et dernier album et c’est le seul dont le titre ne soit pas en anglais. En malais, le mot « Tamat » signifie « fini », « terminé » ou « accompli ». Et c’est vraiment le dernier LP de Paint the Sky Red, puisque le groupe a annoncé qu’après presque 15 ans de carrière, il représentait l’achèvement de son œuvre et qu’il n’y en aurait donc pas d’autre.
Tamat comprend sept morceaux d’une durée allant de 7 à plus de 10 minutes. Comme souvent dans le post-rock, il s’agit d’instrumentaux, si l’on excepte des chœurs d’hommes sur un ou deux titres et une brève partie chantée en anglais sur Sedar (qui se traduit par « conscient » en malais, sauf erreur, n’ayant pas fait le malais comme première langue à l’école), qui clôt l’album sur une note d’espoir.
Les mélodies sont essentiellement basées sur des arpèges de guitare tant électrique qu’acoustique, et Nur Hakim Alim Bin Salim et Nurazman Bin Abdul Rahman entremêlent leurs instruments avec une réelle maîtrise, tout comme Yasser Bin Abd Wahab et Muhammad Fahmi Bin Jamal, qui tiennent respectivement la basse et la batterie. L’atmosphère de Tamat est généralement douce et contemplative, comme sur Putri (« princesse », toujours sous réserve), dont l’intro avec des rires d’enfants et des chants d’oiseaux est délicieusement bucolique. Mais chaque morceau alterne entre ces passages calmes et méditatifs et des envolées plus rock, sans être réellement metal, le tout parvenant à éviter la monotonie souvent inhérente aux albums exclusivement instrumentaux.
On pourra cependant et selon son humeur ou sa réceptivité, trouver à la musique de Paint the Sky Red un effet apaisant et quasi hypnotique, ce qui a été mon cas, ou n’éprouver qu’un ennui poli, si l’on est un métalleux pur et dur.
En tout cas, pour les amateurs de post-rock, on peut dire qu’avec Tamat, Paint the Sky Red finit son voyage en beauté.
