Audrey Horne
Devil's Bell
Genre heavy metal/hard rock
Pays Norvège
Label Napalm Records
Date de sortie 22/04/2022

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La musique d’Audrey Horne est facilement identifiable. Les Norvégiens pratiquent le hard rock et le heavy metal avec la même maîtrise depuis sept albums. À l’écoute de Devil’s Bell, il ne faut pas s’attendre à de grands chambardements si ce n’est qu’au niveau de la maturité, les Scandinaves ont, sans aucun doute, atteint un autre niveau. Car même dans le choix des titres, on a déjà une impression de déjà-vu à la lecture de Ashes to Ashes, From Darkness ou autre Animal. Guère originaux me direz-vous, mais c’est plutôt à leur écoute que la secousse fait effet.

D’entrée de jeu, les riffs d’Ashes to Ashes vous prennent aux tripes. Les jeux de guitare d’Ice Dale et de Thomas Tofthagen sont très complémentaires et juste solides… Dès l’entame du morceau, on sent l’inspiration d’un Kirk Hammet ou d’un Kerry King. C’est d’ailleurs la véritable force d’Audrey Horne : jouer sa propre musique sans copier celles et ceux qui pourraient l’influencer. Car l’empreinte des Norvégiens est forte et rend, au travers de ces neuf titres, un très bel aperçu de ce dont le groupe est capable.

Ainsi, l’instrumental Return to Grave Valley n’est pas sans rappeler l’excellent Transylvania d’Iron Maiden ou même Powerslave pour certains de ses passages. Mais à nouveau, il n’y a pas d’imitation. Juste une façon bien à Audrey Horne de balancer ses riffs. A tel point que cette composition aurait très bien pu se trouver sur l’album éponyme de la Vierge de Fer sans dénoter. Au même titre d’ailleurs que le single Devil’s Bell, interprété avec Frank Hammersland, véritable icône norvégienne méconnue chez nous. Le musicien norvégien apparaît sur All Is Lost, un autre joyau de cet album 18 carats, qui démontre bien pourquoi Audrey Horne est un invité particulièrement bien choisi pour assurer la première partie sur la tournée de Volbeat…

Break Out a des sonorités très osbourniennes… Toschie y pose sa voix avec le même écho que le Madman et les riffs du titre ne sont pas d’ailleurs sans rappeler Jake E Lee. On sent, à travers ces neuf titres, qu’Audrey Horne s’est offert une plage de plaisir avec de belles références à la clé. Et finalement, tout le monde en profite. Car en ces temps bien chahutés, ce type d’album fait beaucoup de bien. Ce qui n’est pas négligeable. Sa durée n’excède pas les 48 minutes. Mais ce sont 48 minutes de pur plaisir. À écouter sans modération.