Armory
Mercurion
Genre speed metal
Pays Suède
Label Dying Victims Productions
Date de sortie 22/04/2022

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Ce 22 avril 2022 marque la date de publication du troisième album du groupe Armory, intitulé Mercurion. Fondé en 2012, ce groupe de speed metal originaire de Suède a sorti un premier opus en 2016 et un deuxième en 2018. Ce dernier album se démarque toutefois des précédents puisque le groupe mise cette fois sur un concept lié à la science-fiction. Selon les dires des membres, celui-ci ne découle pas nécessairement des paroles, mais plus particulièrement de l’harmonie des couplets, en rendant la musicalité plus sombre et dynamique.

Au fil des écoutes, on découvre un style aux sonorités semblables à celles des vieux albums de speed metal jumelées à celles des premiers albums de thrash metal. À la première écoute, j’ai immédiatement associé Mercurion au premier album d’Helloween, principalement en raison d’un style de son un peu vieillot à l’enregistrement, de même que la voix braillarde du chanteur, le tout accompagné de nombreux riffs électriques et rapides qui rappellent ceux de Michael Weikath. On remarque également que la production de l’album montre certaines similitudes avec les albums de thrash metal des années 80, notamment le fameux Kill ‘Em All de Metallica, ou encore les premiers albums d’Exodus.

Cet opus est d’ailleurs marqué par la puissance des guitares de G. G. Sundin et Mentahl Ingelman. L’ensemble des morceaux est ponctué de nombreux riffs qui prédominent dans la musicalité de l’album, malheureusement au détriment de la batterie que nous peinons à entendre. Elle aurait pu apporter plus de tonus aux segments musicaux intenses. Le talent des guitaristes n’est toutefois pas à négliger, tel qu’on peut l’entendre notamment dans la partie instrumentale de Transneptunic Flight.

J’apprécie grandement la constance de l’album, intense de la première à la dernière chanson. D’entrée de jeu, Message from the Stars nous donne droit à un riff rapide accompagné d’un cri strident du chanteur Captain P. Anderssen, ce qui donnera le ton pour l’ensemble des neuf chansons que comporte l’opus. Toutefois, malgré la grande variété des riffs de guitare dont est composé l’album, les morceaux semblent avoir tous la même structure et la même sonorité, rendant l’ensemble un peu moins original.

Bref, Mercurion ne deviendra certainement pas l’album de l’année, considérant son manque d’originalité, mais il se démarque positivement en raison des nombreux riffs de guitare, puissants et entrainants, ainsi que du retour aux sources vers les origines du speed et du thrash metal. Cet album pourra ainsi plaire aux nombreux fans nostalgiques de ces genres.