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Schwarzer Engel est le projet d’un unique homme, le musicien et chanteur allemand Dave Jason, que ce dernier décrit comme jouant une forme moderne de metal gothique, incluant quelques touches de death metal symphonique et de musique classique. Bien que la sonorité industrielle allemande rappelle vivement Rammstein, Jason affirme plutôt s’inspirer de groupes de black metal symphonique tels que Cradle of Filth ou Dimmu Borgir dans ses compositions.
Dans l’optique de montrer son savoir-faire en matière de mélange de styles, Schwarzer Engel publie le 7 janvier 2022 son septième album studio, intitulé Sieben ; un titre qui suit la chronologie de la discographie du projet, puisqu’il signifie « sept » en allemand. La pochette de l’album représente d’ailleurs un heptagramme reflétant un aigle noir, évoquant ainsi probablement le nom du groupe qui se traduit par « ange noir » dans la même langue. Tout au long des onze titres et quarante-cinq minutes d’écoute, Dave Jason aborde des thématiques liées au gothique, notamment l’émotion, le suicide ainsi que la critique de la société.
L’album débute par la chanson intitulée VII, dans la continuité de la thématique numérique du titre. Le synthétiseur dans la chanson se fait prépondérant, présageant l’importance que prendront les éléments électroniques dans les morceaux suivants. En effet, l’ensemble des morceaux de Sieben prend ses racines dans une recette propre à la musique industrielle et plutôt efficace. À savoir une combinaison entre un chant au timbre grave appuyé par des riffs lourds et un tempo lent, ainsi que les ambiances à la fois mystérieuses et modernisantes du synthétiseur.
Une bonne partie des titres, parmi lesquels Teufel, Schiltzer et Ring frei, se révèlent très accrocheurs de par leurs riffs et refrains entraînants et bien écrits. Toutefois, Dave Jason tempère l’ensemble par quelques morceaux plus calmes, dont Paradies, Wie viele Jahre et Schönheit. Si ces derniers ne représentent pas mes morceaux préférés, ils constituent toutefois un réel atout pour l’écoute du fait de la diversité qu’ils apportent à la musicalité de l’ensemble.
Sieben s’achève sur une excellente chanson, intitulée Endzeit. Plus intense et épique que les précédentes, elle est marquée par un tempo un peu plus rapide que ces derniers, ainsi que par un synthétiseur mélodique et des voix imitant une foule chantant et criant de joie à l’unisson ; elle possède alors tous les atouts d’une conclusion réussie.
Avec ce Sieben mêlant les riffs lourds et puissants à une utilisation accrue de l’électronique, le fondateur de Schwarzer Engel reste fidèle aux traditions tout en s’inscrivant dans une ère de modernité. Cet équilibre, auquel se greffe la voix grave de Dave Jason, rend l’album très agréable à écouter. À découvrir !
