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Formé en 2006 par Alkorne, Lord Ketil est un duo originaire du nord de la France, aux influences nordiques tels que Mayhem, Burzum ou encore Darkthrone. Après trois albums, ils nous reviennent avec ce nouvel opus Cult of the Elder Ones, dans la plus pure tradition d’un Black Metal occulte et sombre de la première vague.
« Cult is still alive« … C’est marqué en gros là…
Une pochette noire, un site tout noir au chouette visuel, des mélodies noires, des riffs maladifs et des thèmes où on mélange un peu tout, un peu païens, très occultes, voire médiévaux, quoique j’ai beau chercher dans ma mémoire de classiqueuse, je n’y retrouve rien d’un Guillaume de Machaut ou d’un Alphonse le Sage, bref… Vous l’aurez compris, Lord Ketil nous montre là, bien que sans grande surprise, un BM très bien produit à la poésie rituelle et aux mélodies bien old school. Un BM, on ne peut plus classique, on ne peut plus « Hail Satan » cette fois. Cela me déroute un peu, moi qui viens de m’immerger totalement dans les figures du Sacré lors d’un précédent dossier… Alors, c’est vrai et je l’assume complètement, j’ai toujours clamé que non seulement, je n’apprécie guère ce type de BM mais qu’en plus le son Made in Norway n’a jamais fait partie de mon vocabulaire musical, il n’y a rien à faire, je n’accroche pas. Mais !! J’accorde volontiers à ce duo signé chez Asgard Haas Productions, un savoir-faire incritiquable et une production home-made très propre, mixée et masterisée sur leur propre studio, Anti-Life.
Alors là, mes Dark worshippers, si j’avais encore des doutes sur le contenu rituel de cet Opus, Cult of the Elder ones, je n’en ai plus.
Alors allez ! Je rentre dans le cercle.
Les morceaux sont très bien composés et entrainants. The Coven est une excellent intro en la matière mais bien trop courte à mon goût. Quitte à entrer dans la danse, autant que cela soit transcendant. Une trop petite prière fervente suivie de gros blasts aux guitares troubles. Pas mal, je le concède. Every Cross will be turned est le titre bien Black’n Roll digne d’un Satyricon quand je retrouve une lourdeur plus mélancolique dans Waves down the Shore que j’ai particulièrement apprécié. Une lourdeur de fin des temps, une noyade inévitable. A New Temple est le titre que j’ai préféré avec son riff répétitif et froid, sans compromis pour l’auditeur. Un temple qui ouvre ses portes aux dieux anciens, bien que sincèrement, je n’arrive toujours pas à faire le rapprochement entre culte païen et satanisme (Lève les yeux au ciel ). Soit dit en passant, je retrouve dans Baptism in Blood, toutes les influences d’un Darkthrone aux soli bien agréables et Immortal Lands se caractérise par de puissantes mélodies bien amenées. bref…
Vous l’aurez compris mes Dark worshippers, que, bien que je n’apprécie toujours pas ce type de BM, je le recommande à tous les afficionados du genre qui trouveront là tous les ingrédients d’un opus complètement assumé et abouti.
Bonne route à eux !!