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Depuis sa formation en 2015, Godhead Machinery a su rapidement gagner une certaine notoriété grâce à la sortie de deux albums et d’un EP qui ont connu un joli succès, aussi bien auprès des amateurs de black metal qu’au sein d’un public plus large. Sans perdre le rythme, les cinq musiciens suédois sortent fin novembre 2021, épaulés par le label Black Lion Records, leur troisième album, intitulé Monotheistic Enslavement. À l’image de ses prédécesseurs, cet album prend le parti d’une approche du black metal assez unique, oscillant entre brutalité et apaisement.
L’album s’ouvre sur le titre Sovereign of Nullity, titre où le traitement de la voix, légèrement étouffée, surprend, surtout en comparaison d’une partie musicale quant à elle très propre. La performance de Robert Kail Karlsson se révèle très intéressante, entre cris graves similaires à des chœurs religieux et passages parlés donnant une certaine prestance au titre… Intéressant également que le titre suivant, Ethereal, qui commence en douceur pour ensuite ouvrir le champ à une série de contretemps et de mélodies jouées à la guitare fort agréables. Assez sombre dans son ensemble, le morceau frôle par moments le black metal symphonique, voire atmosphérique, notamment par l’inclusion de passages planants et oniriques.
Orbis Non Sufficit, le quatrième titre, se veut lui aussi très brutal et dépouillé, tout en conservant cette même atmosphère mélancolique. Tout comme dans Sovereign of Nullity, le chanteur et guitariste se livre à plusieurs passages en voix parlée, dont l’austérité confère à l’ensemble un aspect spartiate. À ces discours posés et solennels s’ajoutent d’autres modulations vocales évoquant quant à elles des chants païens.
Dans sa globalité, Monotheistic Enslavement fait passer un bon moment, principalement grâce au travail de composition, pour lequel les mélodies se font légères, ainsi qu’à un mixage sonore rendant l’ensemble très propre et accessible aux tympans. En résulte un univers sonore pouvant rappeler ceux de groupes tels Necronautical, Ninkharsag, Nordjevel ou encore Endezzma. Pour ceux ne connaissant pas encore Godhead Machinery, ce troisième album pourra constituer un bon moyen de le découvrir…
