Hypocrisy
Worship
Genre Death mélodique
Pays Suède
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 26/11/2021

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Hypocrisy fait son grand retour ! Huit ans après l’excellent End of Disclosure, le groupe de death metal mélodique suédois sort enfin un nouvel album via son label Nuclear Blast, le 26 novembre. Intitulé Worship, ce quatorzième opus prouve une fois de plus que depuis sa fondation en 1991, la bande de Peter Tägtgren a su rester fidèle à elle-même et ne déçoit jamais son public.

Hypocrisy nous ayant habitués à des créations où cohabitent brutalité et moments plus lents et calmes, à l’annonce de Worship, il paraissait difficile de s’attendre à quelque chose de radicalement différent. Dans cet album, le groupe conserve le style qui fait sa signature et rend ses compositions si reconnaissables, à savoir un death metal aux harmonies et parfois aux légères touches mélodiques. Ainsi, tout au long de l’écoute de Worship, l’auditeur averti reconnaîtra des sonorités déjà présentes sur les précédents albums ; Hypocrisy fait du Hypocrisy.

L’album s’ouvre sur le titre éponyme, Worship, qui débute par une longue introduction, typique des entrées en matière comme Hypocrisy a l’habitude d’en proposer. En passant, il s’agit d’un de mes morceaux préférés de cette galette. Parmi les autres éléments récurrents et incontournables de la musique du groupe, nous retrouvons bien sûr des titres plutôt violents comme Dead World et Greedy Bastards, mais aussi d’autres plus posés comme Chemical Whore et We’re the Walking Dead. Ce dernier titre adopte d’ailleurs pour sa part une sonorité très planante.

L’album, bien que classique, est rythmé par des changements de tempo qui ne laissent pas l’ennui s’installer. La chanson qui pourrait s’imposer comme la plus innovante de ces dernières années est Gods of the Underground. Dans ce titre qui clôture l’album, le chant de Peter se module pour adopter des sonorités peu habituelles et le tempo propulse d’emblée le morceau parmi les grands classiques signés Hypocrisy. Le reste de l’album ne présente rien de nouveau en tant que tel. Cela est-il dérangeant pour autant ? J’estime pour ma part que non, le groupe appliquant une recette qui fonctionne et n’ayant plus rien à prouver après trente ans de carrière.

En résumé, si Worship ne révolutionne pas le genre, il s’intègre parfaitement à la discographie sans fautes de cet énorme groupe qu’est Hypocrisy. Peter Tägtren, entre ses multiples projets musicaux, son studio de production et le village qu’il possède, mène décidément une carrière incroyable…