Coma Hole
Coma Hole (EP)
Genre doom rock
Pays États-Unis
Label autoproduction
Date de sortie 22/04/2022

Site Internet

Coma Hole est un duo basse et batterie. Format assez original quoique l’on puisse en voir de plus en plus. Le format est très intéressant, mais peut poser un lapin : si le jeu de l’un ou de l’autre des protagonistes n’est pas à la hauteur, on s’en ressent immédiatement. Quatre titres pour plus de trente minutes de rock intense et inspiré.

Aux premières notes, on ressent tout de suite la force du duo. Les percussions sont imposées et intransigeantes, la basse d’Eryka Fir est puissante et sans compromis, sa voix géniale et forte.

La production rend justice aux instruments, c’est tout bonnement jouissif. Steve Anderson est un vrai maître et si ce n’était pas assez, lorsqu’il chante en harmonie, il s’avère considérablement bien assorti à sa partenaire. Une force pour Coma Hole. Les amateurs de stoner rock vont se prendre une sacrée gifle. C’est magistral. Un passage rappelle drôlement Al Cisneros (bassiste de la formation Om qui, elle aussi, offre la même composition basse et batterie).

Parfois, Eryka donne une énergie plus grunge (années quatre-vingt-dix) et me rappelle énormément Kat Bjelland de la formation Babes in Toyland ! Une influence L7 est aussi palpable. Riot girls !

Le jeu de Steve Anderson se révèle remarquable et sans faille. On ne peut rester indifférent devant tant de sonorités. Erika y va même avec des harmonies avec sa propre voix (magie du studio ou artiste invitée ?).

Pas le temps de se relaxer, on se défonce solide et on va même jusqu’à oser quelques blastbeats (technique black metal de batterie rapide). Rien ne peut arrêter ce duo lorsque la descente est amorcée !

Avec l’offrande Wind and Bone, on ralentit un peu, on prend le temps de respirer et de bien infuser le riff dans les veines. Eryka est plus posée dans son chant. Elle me rappelle Johanna Sadonis du groupe Lucifer, une voix très éloquente dans le monde du rock. On fricote avec le doom, c’est comparable à du bon Windhand en légèrement plus rapide sans l’aspect brumeux, c’est transparent et lourd.

Malheureusement, nous nous dirigeons déjà vers le final de cet EP vraiment réussi.

C’est groovy à souhait avec de bonnes variations bien enclenchées qui détonent pour rediriger l’auditeur et ne pas perdre son attention. Les harmonies vocales sont splendides et efficaces. J’aimerais réellement voir Coma Hole en concert afin de pouvoir goûter à leur médecine lourde et inspirée. Plus de onze minutes pour ce final.

Que du bon ! Vous aimez la basse ? Le son lourd ? Les percussions démentes ? Coma Hole vous a déjà envoûté ! Et c’est parfait ainsi ! Rock on !