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Ghost Bath est un groupe du Dakota (USA) même s’ils se proclament originaires de Chine. Le label Pest Productions, quant à lui Chinois, a eu l’oeil et la patience pour dénicher ce groupe qui n’a pas su se démarquer grâce à son premier album mais qui s’est complètement propulsé avec le second, Moonlover.
L’album démarre fort, ici, pas d’introduction en douceur avec Convice Me to Bleed mais un black metal à la fois hurlé, rythmé et tragique, avec un solo de guitare mélodique et transperçant. Titre succédé par Hide From the Sun, embaumé par la souffrance, nous pouvons entendre derrière un chant torturé, les cris et les pleurs d’une femme sur un instrumental mélodique, black et atmosphérique.
Shrines of Bones, troisième titre de l’album, rythmes blastés avec ambiance poisseuse de noirceur et acoustique sinistre.
Pour Sanguine Mask, on découvre un titre pesant, aux riffs lents et aux growls profonds. Ce morceau se termine sur une outro au piano mélancolique et cordes intensément dépressives.
A Crystal Lattice, rythme varié et break teinté de jazz, ce titre sait nous surprendre pendant ses quatre minutes environ.
Puis vient Sinew and Vein, nous faisant retomber dans ce monde dépressif et noir, lent, aux riffs répétitifs.
Nouvelle surprise de cet album avec I Hope Death Finds Me Well qui nous offre une pause riche en mélodie et mélancolie. Un piano qui nous prend aux tripes, une des petites merveilles de cette œuvre qu’est Self Loather.
On enchaine avec de la hargne et des riffs lourds avec For It Is a Veil se terminant sur un acoustique empli de tristesse et de douceur.
Titre suivi d’Unbearable, rythme lent, riffs lourds et piano intense rendant ce morceau macabre et offrant une ambiance stressante.
L’album se termine en beauté avec Flickering Wicks of Black et son outro aux airs des compositions d’Akira Yamaoka pour Silent Hill.
L’écoute de Self Loather nous fait revivre, contrairement à l’album précédent, qui n’avait pas su apporter l’émotion voulue à travers l’ambiance sombre et dépressive qu’il délivrait.
On ne pourra malheureusement pas en dire autant de la qualité de certains clips, de très belles images pour A Crystal Lattice qui ne peuvent être pleinement appréciées car gênées par de perturbants flashs clignotants. Effet presque similaire, partiellement retrouvé dans Convice Me to Bleed, sur quelques images.
Malgré cela, l’album est d’une excellente qualité et, si celui de 2017 a été une déception pour beaucoup, Self Loather a quant à lui tenu ses promesses grâce à la richesse de ses compositions et l’atmosphère lugubre et mélancolique dans laquelle Ghost Bath nous noie.