Immolation
Acts of God
Genre Death Metal
Pays États-Unis
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 18/02/2022

Site Internet

Formé en 1986 à Yonkers, New York, Immolation est vénéré par beaucoup et énormément respecté comme étant l’un des plus grands groupes de death metal. Depuis leur premier album, Dawn of Possession, qui a vu le jour en 1991, le groupe a sorti dix albums. Cinq ans après l’excellent Atonement, Immolation nous livre son successeur, Acts of God et pousse donc ce chiffre à onze, en trente ans de carrière. Aujourd’hui, le groupe ne compte plus comme membre original que le guitariste, Robert Vigna, mais on peut aussi inclure le chanteur-bassiste Ross Dolan, qui rejoignait la formation en 1988, donc avant la sortie du premier album. Ils sont tous deux accompagnés par le batteur Steve Shalaty et le guitariste rythmique Alex Bouks, dernier arrivé au sein du gang.

Parlons en premier lieu de la pochette, et bordel, quelle pochette ! Si ce n’est pas la première fois que toi, jeune lecteur fan de metal, tu tombes sur une de mes chroniques, tu dois connaître l’admiration que je porte à cet artiste : si tu connais son travail, tu auras sûrement reconnu la patte du grand Eliran Kantor, qui travaillait récemment pour Testament. Venom Prison, Obscura et prochainement pour Kreator, pour mon plus grand bonheur.

Acts of God est composé de quinze titres pour un peu plus de cinquante-deux minutes — quel bonheur de voir des albums qui frôlent l’heure d’écoute. Il s’ouvre avec une intro intitulée Abandoned, pour basculer sur le titre An Act of God. Dès ses premiers instants, on constate que la voix du chanteur n’a rien perdu de sa puissance. Le titre est sombre dans son ensemble, mais est éclairci par des passages de guitare très aiguë qui donnent le sentiment de légèreté. On saute une piste et on tombe sur une pépite avec le titre Noose of Throns. Le début affiche un tempo plus lent, qui accélère dès que les premières paroles arrivent à nos oreilles. Sur cet album, on retrouve des titres plus violents, comme par exemple Overtures of the Wicked ou Borken Prey, deux titres excellents qui donnent envie de se déboîter les cervicales. Mais si on descend la brutalité d’un demi-cran, cela donne des titres comme Immoral Stain et Incineration Procession, qui laissent la place à plus de mélodies et à la guitare rythmique. En gros, le chant est légèrement mis en retrait et laisse toute la place aux instruments qui transcendent par leur technicité. Mais un morceau en particulier m’a vraiment plu, il s’agit d’Apostle, que je vous conseille d’écouter.

On ne va pas tortiller du cul pour chier droit, cet album est un pur concentré de ce qui se fait de mieux en death metal, les lascars ont su garder leurs bases de death old school et y apporter des sonorités nouvelles, plus poussées encore que sur leur précédent opus sorti en 2017. Immolation prouve qu’il est toujours là après trente ans de carrière et qu’il n’est pas prêt à déposer micro et instruments.

En attendant de les revoir en tournée en Europe prochainement, enfin, je l’espère, je conseille Acts of God aux fans du groupe et à ceux de tous les groupes de death metal américain des années 90, comme Suffocation, Malevolent Creation, Hate Eternal, Cannibal Corpse ou encore Deicide.