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Wings of Steel s’est formé en 2019 à Los Angeles après la rencontre du chanteur suédois Leo Unnermark et du guitariste californien Parker Halub. Alors qu’ils fréquentaient la même école de musique, les deux musiciens se sont aussi trouvé un amour commun pour le heavy metal et le hard rock des années 70 et 80. Et en effet, la démarche est old school ! De la conception de l’album à la pochette en passant par le logo du groupe, les clips et les titres des chansons, on pourrait les mettre entre un Warlock et un Dokken sans imaginer que quarante ans les séparent.
Une attention admirable a été portée au genre afin que chaque code soit à sa place. D’abord une voix véloce et charismatique capable de graves suaves et d’aigus déchirants. Sur ce point, le chanteur Leo Unnermark a un talent monstrueux. Ses graves sont riches et profonds mais ses aigus sont légers et cristallins sans jamais être criards. Il passe de l’un à l’autre avec un naturel remarquable et un timbre rond et chaleureux. Le guitariste Parker Halub fait quant à lui revivre la mode des guitar heroes en proposant des solos sexy aux shreds déferlants. Il sait aussi faire hurler sa guitare dont le son semble diffusé à travers un mur de Marshall. Le tout avec un son très crémeux et finalement pas si loin de celui de la voix aiguë du chanteur. Comme les deux chevaux noir et blanc de la pochette, les deux artistes se complètent à merveille. Et il faut bien avouer que c’est sur eux que se focalise notre attention lors des premières écoutes avant que l’on ne prenne le temps de découvrir l’assise indispensable qu’apportent la batterie de Mike Mayhem, la basse de Johnny Shankel et la guitare rythmique de Stefan John-Bailet.
Bref, vous l’aurez compris, Wings of Steel propose un heavy metal épique et traditionnel et donne l’impression que le passé a été ramené au présent. À ce sujet, il faut féliciter le travail de mixage. On retrouve ces mêmes mix spacieux et réverbérés des années 80 mais avec une optimisation plus contemporaine. Un beau travail mené par Damien Rainaud, un français travaillant à Los Angeles et qui s’est aussi occupé des mix de DragonForce, Angra et Baby Metal par exemple.
Pour terminer, je dirais aussi que les paroles ne dérogent pas à la règle old school. De ci, de là, des phrases comme « touch of evil », « she knows what love can be » ou « electrifying steel » vous rappelleront les grands titres des années 80. Tantôt hurlées sur des montées épiques, tantôt susurrées dans des blues. Sur le MTV de l’époque, Wings of Steel serait certainement passé en boucle !
