Triumph of Death
Resurrection of the Flesh
Genre black/thrash metal
Pays Suisse
Label Noise / BMG
Date de sortie 10/11/2023

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Sous le patronyme de Triumph of Death et par le biais d’un album live, Tom Gabriel Warrior et sa horde viennent de graver, pour toujours, une ode glaciale et sombre à souhait au cultissime Hellhammer, groupe éphémère du début des années 80, qui donnera naissance, un peu plus tard, au fantastique Celtic Frost.

Dire que les groupes précités ont influencé toute une génération de musiciens, avides de noirceur, de sonorités peu conventionnelles, et désireux de sortir des sentiers battus, est un véritable euphémisme.

Resurrection of the Flesh commence sur les chapeaux de roues avec The Third of the Storm (Evoked Damnation) et cette voix rocailleuse et reconnaissable entre toutes, souvent copiée, mais jamais égalée. Le très enlevé Massacra arrive ensuite, sans crier gare, efficace et entêtant. Headbanging assuré !

Maniac et le magistral Blood Insanity, de par son intro à la basse remplie de saturation, convaincront les derniers indécis, s’il y en a encore…

Tom Gabriel Warrior est entouré par d’excellents musiciens, qui réussissent de main de maître à nous faire revivre cette glorieuse époque. La section rythmique, Jamie Lee Cussigh (bassiste) et Tim Iso Wey (batteur), forment un bloc de béton armé, et réalisent de la sorte un époustouflant travail qu’il fallait saluer.

La production de ce live est sobre, bien réfléchie, et évite avec justesse de tomber dans la surenchère. Elle retranscrit parfaitement l’atmosphère si particulière et unique que délivrait ce monument de la musique extrême, Hellhammer. Decapitator, Reaper, ou encore l’incontournable, jouissif et bien nommé Messiah constituent à eux seuls une raison de ne pas passer à côté de ce témoignage.

Avec les deux dernières offrandes, à savoir le pesant Visions of Mortality, avec son break brise cervicales, qui finit d’avoir raison de vous, ainsi que Triumph of Death, qui envoie tous les rescapés six pieds sous terre, le voyage dans le temps s’achève, mais quel pied !

N’étant pourtant pas un féru des live, j’ai adoré celui-ci, qui, par son honnêteté, a réussi à me convaincre de fort belle manière. Je vous invite à vous plonger dans ce superbe hommage, et peut-être à réécouter Apocaliptic Raids de Hellhammer, ou pourquoi pas, les premiers Celtic Frost. Celles et ceux qui vénèrent cette période seront ravis. Et si vous n’êtes pas très au fait avec ces groupes, n’hésitez pas à faire le premier pas.

All hail Triumph of Death !