Cavalera
Bestial Devastation et Morbid Visions
Genre thrash/death metal
Pays Brésil
Label Nuclear Blast
Date de sortie 14/07/2023

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On ne présente plus les frères Cavalera, fondateurs de Sepultura. Ils ont, entre autres, enregistré Bestial Devastation en 1985 et Morbid Visions en 1986. Après près de quatre décennies, ils ont décidé de leur donner une seconde jeunesse en réenregistrant tous les morceaux des albums et en ajoutant un nouveau titre à chacun, ce qu’ils ont fait sous le nom de Cavalera.

Avant même d’avoir lancé les albums, on peut voir aux pochettes réalisées par Eliran Kantor, que les trames des pochettes originelles ont été conservées tout en apportant un coup de frais au dessin.

Dès la première note, de l’un comme de l’autre, l’auditeur ayant déjà écouté l’original peut redécouvrir les morceaux comme s’ils étaient neufs, c’est un monde nouveau qui s’ouvre à lui. Ce qui frappe d’entrée, c’est l’énergie des Cavalera, leur hargne et leur puissance, qui pourtant s’était par la suite estompée dans leurs discographies respectives. Avec ces deux réenregistrements, le metalleux peut (re)découvrir que, à ses débuts, Sepultura flirtait avec le death metal.

Pour commencer, Bestial Devastation s’écoute tout seul : les morceaux tapent bien dans l’oreille et s’enchaînent à merveille. Le dernier titre, Sexta Feira 13, est le seul de l’EP à être inédit. Cette nouvelle chanson est chantée en portugais, chose à laquelle les Cavalera ne nous avaient pas habitués. À l’oreille, le titre ne parait pas nouveau dans le sens où, hormis cette différence dans la langue des paroles, il trouve tout à fait sa place dans l’EP, ayant été composé dans la continuité des autres titres.

Les mêmes remarques s’appliquent à Morbid Visions. L’album est court, intense, et se laisse écouter sans difficulté ; les Cavalera ne laissent jamais de répit aux auditeurs. Une nouvelle fois, le dernier titre, Burn the Dead, est lui aussi un inédit. De même, il est, tout comme Sexta Feira 13, merveilleusement intégré à la fin. En comparaison, la fin de la version originale de Morbid Visions se faisait plus ressentir, avec son fade out ; toutefois Burn the Dead reste dans l’esprit de l’album : agressive et rapide. Elle clôture parfaitement ces nouvelles sorties des frères Cavalera.

Pour conclure, ces réenregistrements offrent une nouvelle vie à des titres qui, une fois dépoussiérés, valent le détour et le retour ! Qui plus est, les nouveaux titres montrent que les Cavalera ont encore de l’énergie à revendre.