Totengräber
Totengräber
Genre black metal
Pays Suisse
Label Asgard Hass Productions
Date de sortie 29/06/2022

Site Internet

Originaire de Morges, dans le canton de Vaud, l’homme qui se fait appeler Nicko Metalink créa en 2021 un projet où il est seul maître à bord, doux mélange de black metal dit primitif et de magnifiques passages plus mélodiques. Il le baptisera Totengräber.

Nicko n’est pas un inconnu dans la région, et pour cause, il a plusieurs cordes à son arc. Car c’est pour le tatouage qu’il est aussi largement réputé, et il fonda d’ailleurs Metal Ink Tattoo. Mais visiblement, un projet musical manquait à tout cela. Avec Totengräber, il s’occupe de tous les instruments et compose tout de A à Z. L’album, éponyme, est composé de douze titres, dont un est instrumental, le tout pour quarante minutes d’écoute au total.

Le style musical de ce projet vise principalement le black metal, avec parfois des touches indus et des sons électroniques. L’album s’ouvre avec le titre éponyme. Le son est très saturé et la voix pas toujours des plus audibles, mais le tout est intéressant, avec un solo de guitare très sympathique qui fait son apparition après un coup de feu des plus réaliste. Dans le même esprit, on retrouve les titres G6GR6C6 et Syndrome. Les parties musicales sont bien travaillées, tout comme les mélodies. Par contre, la voix risque de vous perdre en route. Il faut en effet vraiment aimer tout ce qui est black metal primitif des années 80.

La Dérupe commence sur des bruits de pas d’une troupe, suivis de chants tribaux. Ce titre est ponctué de moments plus calmes et surtout, il contient énormément de hurlements en tous genres. Plus loin, un extrait m’interpelle avec son titre surprenant, Le trompettiste… mort, qui commence sur les chapeaux de roue, avec une ambiance black metal plutôt mélodique cette fois, et des riffs entêtants. Plus loin, on tombe sur 8, beaucoup plus brut et primitif, donnant un résultat brutal et pas évident à écouter si on n’est pas un habitué du genre.

En conclusion, le premier album de Totengräber se veut très brut et primitif, on est loin des superproductions toutes lisses des grands labels, mais plutôt sur un son rugueux contenant de petites imperfections sonores qui, mélangé à ce black metal old school, prend tout son sens. Cet album n’est pas à mettre dans les mains de personnes qui sont fans de gros groupes mainstream, mais plutôt dans celles de connaisseurs bien rodés du genre.