Soulfly
Totem
Genre thrash
Pays Brésil / États-Unis
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 05/08/2022

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Depuis 1998, le groupe nous accompagne et avec ce douzième album, c’est du bon et de l’authentique SoulflySuperstition, premier single et premier morceau de l’album, annonce la couleur avec les tambours organiques de Roots et ses sonorités brésiliennes.

Tout au long de ses dix titres, Totem passe en revue tout le savoir-faire et les différents thèmes musicaux que peut offrir le groupe. La batterie lourde de Zyon Cavalera et les riffs de Max, tellement reconnaissables, nous embarquent dans un monde connu avec un son thrash, presque heavy dans Scouring the Vile, même si l’interprétation vocale diverge par moments.

On attaque le troisième morceau, Filth Upon Filth avec une intro rapide où chacun a sa place. C’est un morceau où solo de guitare et parties de chant se répondent.

Rot in Pain. L’intro nous emmène toujours au même endroit, puis où va-t-elle nous conduire ? Pour le moment, une batterie rapide, un tempo toujours bien tenu par la basse de Mike Leon, et on y va avec plaisir.

Totem, la chanson éponyme de l’album arrive en cinquième position, du bon Soulfly, je vous le répète, une double pédale et un martellement de la caisse claire qui ne desservent pas le chant. Un entremêlement de riffs de guitare, de basse avec un rythme déterminé ou suivi par la batterie selon les moments du morceau. Il nous entraîne jusqu’à la fin, dans un monde de voix sorties d’outre-tombe.

Concernant Ancestors, le titre ne me convint pas jusqu’à la deuxième minute. Est-ce que Soulfly nous ferait du néo metal ? Je ne sais pas. Je n’ai pas encore compris le concept (de néo metal) mais j’admire les changements de rythme et même de genre dans un seul morceau, surtout que je suis une afficionada de Max depuis que je suis tombée dans le metal.

Puis l’introduction du morceau suivant est un bruitage qui laisse place aux instruments. Peut-être le style pourrait-il paraître répétitif, mais n’est-il pas important de retrouver certaines caractéristiques qui rendent reconnaissable un groupe que l’on apprécie ? On note que les intros de tous les morceaux sont soignées.

Spirit Animal auquel s’ajoute, par le jeu des voix, une certaine nouveauté. Le morceau s’approche savamment d’un death rapide qui ralentit tout au long de ses 9’32 pour nous offrir une variation particulière à la 8ème minute. Je vous invite à y jeter une oreille, comme dirait notre ami Billy Stocco. Est-ce une proposition qui annonce un tournant dans la production des sons de Soulfly ? La question est posée.

Cet album produit par Max et Arthur Rizk m’a régalée et me régale encore, je vous invite à prendre une dose de thrash, du vrai, du lourd !