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Hell Is Where the Heart Is Vol.1: Love (EP)
Genre Post-Metal /Metalcore
Pays Allemagne/Autriche
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 14/01/2022

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C’est avec une joie non dissimulée que je prends cet EP en main. Étant une grande amatrice de metalcore, je n’aurais pu me résigner à ne pas le chroniquer. Hell Is Where the Heart Is, Vol.1: Love comporte quatre titres, dont l’introduction. Il y a donc en réalité trois chansons : The Awakening, Sulfur et Skin. Je découvre donc l’intro, Love, qui dure quarante-neuf secondes. Nous avons une voix qui nous présente l’univers des plages qui vont suivre. Clairement, avec cette introduction, ce ne sera pas un opus où les musiciens nous transportent dans un univers romantique et joyeux. Non, ils nous présentent l’autre côté de l’amour. La tristesse, l’amertume et la solitude du cœur humain, lorsqu’il n’est pas aimé. Malgré ses seulement trois compositions, l’EP m’a pris au cœur. Dans chacune d’elles, le chant nous transporte dans l’un ou l’autre état de la tristesse causée par les maux du cœur.

Dans The Awakening, l’ambiance des paroles est très triste. On ressent du désespoir dans la chanson et énormément de douleur à travers les mots choisis. Elle me fait penser à la phase de deuil que nous vivons tous lors d’une rupture. Vous savez, dans les moments où nous avons mal et que nous voulons simplement que ce mal disparaisse, voilà comment j’ai perçu cette composition. La musique, mixée avec la voix claire de Timo Schwämmlein, est incroyable. Cette voix, combinée à une touche de scream, ajoute beaucoup d’émotion, rendant le sentiment de désespoir beaucoup plus fort.

Le morceau qui m’a le plus marqué est Sulfur, surtout en son milieu. Les cris de désespoir, mélangés à la basse très grave et à la batterie, m’ont automatiquement fait penser à Slipknot. Plus particulièrement à la chanson Iowa, où l’on retrouve une composition similaire. Ce n’est pas le morceau entier qui est inspirée du groupe de Nu metal, simplement un passage. Je ne sais pas si ce clin d’œil est voulu, mais il m’a fait sourire. L’atmosphère de Sulfur est très agressive dans ses paroles. Une haine incroyable y transparaît. Rien que dans cette citation, le message est très clair « I hope you die, you stupid fuck !» . Honnêtement, quelqu’un me dit cette phrase, je disparais à jamais de la vie de cette personne. Il y a clairement beaucoup de rancœur et de rage dans les paroles et dans la composition des pistes instrumentales. Ce morceau donne un bon aperçu de ce que l’on peut ressentir lorsque l’on termine une relation en colère. Souvent, la rage prend le dessus dans ce type de situation, et c’est ce que j’ai ressenti durant mon écoute.

Skin, la dernière chanson de Hell Is Where the Heart Is, évoque le moment où l’on serait prêt à tout pour que l’autre personne revienne. Ce moment où nous sommes dans le plus grand mal, au fond du gouffre et que nous voulons simplement que l’autre revienne dans notre vie. C’est comme si c’était essentiel à notre survie. Même la manière dont les pistes instrumentales ont été composées transmet ce message. Plus la chanson progresse, plus l’agressivité revient autant dans la voix de Timo que dans la musique. J’adore.

En conclusion, j’ai bien hâte de voir ce que le groupe va nous présenter à la suite de cet EP. Ce fut une magnifique découverte pour moi et il est déjà dans ma playlist. À tous les amateurs de metalcore, je le recommande fortement. Pour un simple quatre titres, il vaut clairement le détour.