Entrails
An Eternal Time of Decay
Genre death metal
Pays Suède
Label Hammerheart Records
Date de sortie 24/06/2022

Site Internet

Comme si on n’avait pas assez de nouveautés en death metal cette année, il faut que tous les patrons du genre sortent un album. On a déjà eu droit à Immolation, Misery Index et Decapitated. Mais aujourd’hui, on va parler d’Entrails qui sortait son septième album le 24 juin dernier via le label Hammerheart Records.

On peut croire que le groupe n’est pas si vieux que ça, car son parcours est atypique. Il fut créé en 1990 et dissout en 1998, sans avoir jamais rien sorti. Et c’est en 2008 qu’il se reforme et rattrape le temps perdu avec sept albums en quatorze ans. Les deux premiers, Tales from The Morgue et Tomb Awaits, sortis en 2010 et 2011, sont super bien accueillis par la critique !

Le 24 juin sort donc le septième album, An Eternal Time of Decay, le premier via le label Hammerheart Records, car Entrails était auparavant chez Metal Blade Records. Au fil des mois, grâce aux plateformes de streaming, on a déjà pu entendre trois nouveaux titres qui annoncent du lourd. Le 8 avril, c’est Die to Death qui était dévoilé. Pas énormément de surprise, pour ce morceau, le groupe fait ce qu’il sait faire de mieux, ni plus ni moins, cela a rassuré les fans, mais aussi déçu certains. Mon impression personnelle, c’est que la voix de Pontus Samuelsson sonne de plus en plus comme celle du défunt leader d’Entombed, Lars Petrov. Ensuite, un mois plus tard, le 6 mai, c’est au tour du titre Reborn in Worms d’être révélé aux fans ; des rythmes lourds sont au programme, une batterie qui file à toute vitesse et une basse omniprésente sont au cœur de ce morceau. Et le 3 juin, Possessed fait son apparition, et c’est là qu’Entrails met tout le monde d’accord sur le potentiel de son nouvel album. Le refrain reste en tête et le rythme nous démonte la nuque de A à Z.

Mais du coup, c’est bien joli tout ça, mais vous les avez sûrement déjà écoutés en bons fans de death que vous êtes. Donc, que se cache-t-il dans cette nouvelle roquette d’Entrails. Eh bien, par exemple : Fear the End, qui a tout pour plaire aux fans du genre moderne et old school confondus. Les passages où la modernité pousse la tradition par la petite porte sont nombreux, sans parler du son qui est bien rugueux, tout en restant propre. Le passage sur la fin nous fait vibrer avec le son de la batterie bien net et rond. Un morceau de haut vol, l’un de mes favoris avec Possessed. Ensuite place au titre The Dead et ses guitares hurlantes, encore une fois un morceau au top, petit plus avec les chœurs réalisés par le groupe qui donnent un petit côté tribal au tout. Décidément, Entrails aime donner des noms de groupes à ses titres. Après Possessed, on a droit au titre Autopsy, blague à part celui-ci est un peu plus brut de décoffrage avec des riffs plus mélodieux, et la voix du chanteur est surprenante au milieu du titre, on dirait qu’il chuchote en chantant.

Pour conclure, je pense que cet album est supérieur au précédent. Entrails fait du death à sa manière, ça plaira sûrement aux fans du genre et du groupe, mais il est à noter qu’il n’amène pas de nouveauté au genre. Exception faite, peut-être, du son super propre et à l’aspect rugueux à la fois. Si comme moi, tu aimes des groupes comme Fleshcrawl, Vomitory, Facebreaker ou encore Evocation, fonce : cet album est pour toi !!!