Distant
Heritage
Genre deathcore
Pays Pays-Bas, Slovaquie
Label Century Media
Date de sortie 10/02/2023

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Le groupe de deathcore Distant est de retour avec son troisième opus Heritage, et le premier depuis sa signature chez Century Media, sorti le 10 février 2023.

Le groupe est originaire des Pays-Bas et a intégré des membres d’une formation slovaque avec qui il était en tournée. Le quintet nous présente un album composé d’une douzaine de titres qui sont dans une évolution du style de l’album précédent, Aeons of Oblivion. On garde toute l’énergie et les breakdowns qui cassent des nuques mais on enlève, sauf pour la première chanson de l’album, tous les intermèdes qui caractérisaient Distant. Cela leur permet de gagner en efficacité, sans pour autant perdre les différentes ambiances au travers desquelles nous faisait voyager le groupe.

La première chanson de l’album, Acid Rain, est une intro qui dure moins de deux minutes qui plonge directement l’auditeur dans une ambiance pesante. Elle me donne la sensation d’être en train de dériver dans l’espace tout en voyant la station s’éloigner et rapetisser à mesure que l’espoir que quelqu’un me trouve s’amoindrit. La seconde piste, Paradigm Shift, suit très bien la même idée que l’introduction. Elle annonce la teneur de l’album avec une excellente production et constitue surtout une compo qui donne tout de suite envie de bouger la tête. Dans les titres suivants, Distant allie à la perfection des passages plus lents, downtempo, et des passages qui tapent plus vite.

Le cinquième titre est le seul à être sorti sous la forme d’un single. Exofilth est un concentré de tout ce que le groupe fait de bien dans Heritage avec, en prime, un très joli solo de guitare et un super breakdown. Le sixième titre est une forme de « We are the World » version deathcore. Dans le morceau apparaissent quinze chanteurs de groupes de deathcore, notamment ceux de Suicide Silence, Crown Magnetar, Emmure et Paleface. Au premier abord, cela peut paraître un peu chaotique, mais si on se laisse porter par la musique, on se rend compte que tout est fait pour que chacun d’entre eux soit mis en avant.

Le dixième titre, éponyme à l’album, est une collaboration avec Will Ramos de Lorna Shore. Ce morceau dégage une puissance qui surpasse tout ce qui le précède. C’est, selon moi, le point d’orgue de l’album. Les voix des deux chanteurs se marient à la perfection. La piste se termine sur un magnifique solo qui envoûte l’auditeur, qui lui fait perdre de vue l’objectif final de son voyage spatial.

Tout au long de l’album règne cette ambiance pesante en arrière-fond, parfois exacerbée lorsque les guitares jouent des riffs dissonants qui contribuent à l’aspect chaotique de l’ensemble tout en proposant à l’auditeur de revenir dans le vaisseau spatial lorsque ceux-ci débouchent sur un breakdown ou des pig squeals, chose que Alan Grnja, le chanteur, fait particulièrement bien.

Pour conclure, je dirais que le groupe a de beaux jours devant lui. Si vous avez la chance de le voir en live un jour, il ne vous faut pas hésiter ! Distant qui avait déjà une énergie communicative nous prévient, les morceaux sont encore plus fun à jouer en live, ce qui n’est pas peu dire. Petit conseil : si vous y allez, ne passez pas trop de temps à vous faire un brushing, les breakdowns vont tout casser !