Hatriot
The Vale of Shadows
Genre thrash metal
Pays États-Unis
Label Massacre Records
Date de sortie 22/07/2022

Site Internet

Dans le monde du metal, il n’est pas rare qu’un parent à la tête d’un groupe très connu donne le goût et la passion de la musique à sa progéniture, comme par exemple Max Cavalera, chanteur de Soulfly, avec ses fils Zyon, batteur de Soulfly, Richie, chanteur chez Incite et Igor, chez Go Ahead And Die. Comment ne pas citer non plus le fils de Corey Taylor, chanteur de Slipknot, dont le fils, Griffin Taylor, a récemment créé le groupe Vended, où il chante, également.

Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, on va parler d’Hatriot. À la base du projet, c’est Steve Souza, chanteur d’Exodus, qui crée Hatriot avec ses deux fils dans les rangs, Cody et Nike. Après deux albums studio, Papa Souza n’avait plus assez de temps à consacrer au groupe. Et tout naturellement, son fils Cody (déjà bassiste du groupe), a repris les rênes en 2015. Et bordel, quel résultat ! Quelle putain de bonne idée !!! Avant de sortir le troisième album, il réédite le morceau From My Cold Dead Hands, tiré de l’album Dawn of the New Centurion, pour nous habituer à sa voix.

C’est donc en 2019 que commence le règne de Cody au chant, en plus de la basse, avec l’album From Days unto Darkness. Au moment de cette sortie, je ne connaissais pas du tout le groupe, et bordel quelle claque, avec son côté thrash metal old school mêlé à des sonorités nouvelles, et surtout ses parties en growl qui peuvent faire penser à Chuck Billy (Testament). Quand j’ai su que le nouvel album arrivait, je me suis précipité pour le chroniquer pour vous !!!

The Vale of Shadows sort le 22 juillet via le label Massacre Records, il contient onze titres pour un peu plus de quarante minutes. La première piste de cet album, c’est Horns & Halos, et autant vous dire, ça commence direct à fond sur la double pédale avec des avalanches de solos de guitare, mais ce n’est pas un morceau que je retiendrai, bien qu’il soit excellent. En troisième piste, on a Forceful Balance, qui commence là aussi sur les chapeaux de roue. J’adore ce sentiment de réponse entre les deux styles de voix, Cody maîtrise parfaitement, du haut de ces 31 ans, et se montre déjà comme un frontman bien en place.

Maintenant, on ne rigole plus, avec Verminious and Vile. L’intro du titre est un chant de film d’horreur bien connu dans le milieu, qui apporte un plus au morceau que j’adore, les refrains sont hurlés en chœur par tout le groupe, chant clair et guttural se mélangent pour ne faire qu’un ! Pour suivre, des chants sur un fond de guitare acoustique sur le titre Clemency Denied, et là aussi le reste du groupe participe derrière le micro, la puissance de la voix et des solos sur ce titre sont vraiment top. Par moments, il est quand même dur de ne pas penser au papa qu’on croirait entendre dans le timbre de voix de Cody, la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. Pour finir, on va parler de Mark of the Tyrant, qui, pour le coup, rend vraiment hommage au savoir-faire américain en matière de thrash metal bien gras.

Pas déçu de cet album, le deuxième avec Cody au chant et le quatrième dans la discographie du groupe. On sent la maturité chez Cody, qui pousse au maximum sa voix. Je me demande si le combo arrivera à faire encore mieux avec le prochain. Ça me semble compliqué mais le défi est lancé. Je pense aussi qu’Hatriot sera à la scène thrash dans vingt ans ce que sont Exodus et Testament à l’heure actuelle, c’est-à-dire des piliers. À l’image d’un groupe comme Dust Bolt, Hatriot a su créer sa propre identité musicale et se faire une place parmi tous ces mastodontes du thrash !!

Si tu aimes le thrash metal et la voix de Papa Souza, tu ne peux que tomber sous le charme d’Hatriot. Comme on dit, les chiens ne font pas des chats et ça se vérifie bien là avec cet album qui pète du feu de Dieu. À quand la tournée européenne ? On se le demande ! Bientôt, j’espère !!!