Death Note Silence, Last Dance Among Wolves, Deadwood , RJ Foley & The Hardcore Sect, Bless Her Evil
Piranha Bar à Montréal
Date 9 juillet 2022
Chroniqueur Sabrina Bouchard
Photographe Joé Weller
https://piranha-bar.business.site

Nous voici de retour pour un autre concert dans la petite salle montréalaise du Piranha Bar. Cinq groupes sont montés sur scène pour le concert du 9 juillet de la tournée 2022 HAMMER Tour proposée par Kaboom Management.

Bless Her Evil

Comme sur plusieurs autres représentations, c’est Bless Her Evil qui a la responsabilité de jouer en premier et de réchauffer la salle. Que dire de leur travail impeccable en tant que première partie ? En cette soirée du 9 juillet, j’ai redécouvert ce groupe avec un autre regard. Des premières notes à la toute fin, leur représentation était splendide. Pour les suivre depuis un moment, je dois dire qu’il y a une très grosse différence entre le premier concert où je les ai vus et celui d’aujourd’hui. Le groupe était solide, leur son était parfait et surtout, je dois souligner le fait qu’Emman (chanteuse) était totalement en contrôle sur scène. Pendant ce set, j’ai découvert une chanteuse forte et en contrôle total de sa voix. Son clean et son scream se mélangeaient à la perfection. J’ai été impressionnée par la montée en niveau du groupe en quelques semaines seulement. J’ai bien hâte de voir ce que l’avenir leur réserve.

RJ Foley & The Hardcore Sect

Pour continuer cette soirée déjà bien entamée, c’est RJ Foley & The Hardcore Sect qui monte sur les planches. Le groupe originaire de Montréal nous propose un hardcore avec quelques influences punk dans les mélodies. Au début du concert, les membres se déplacent peu sur scène, mais plus le temps passe, plus le chanteur et son guitariste prennent de place. Musicalement, nous avons droit à de bons solos et des riffs de guitare solides, une batterie rapide et des compositions laissant les guitares chanter en éternisant les notes pour les rendre plus mélodieuses. RJ Foley & The Hardcore Sect est un bon groupe mixant plusieurs influences et techniques musicales. Vivement la suite de leurs aventures.

Deadwood

En troisième partie, ce sont les Montréalais de Deadwood qui arrivent pour démolir tout sur leur passage. Le groupe de deathcore nous livre tout un show d’une saveur incroyablement intense et grave, agrémenté notamment de cris aigus et de pig squeals en veux-tu en voilà d’une maîtrise incroyable. Deadwood possède une agressivité hors du commun en live. Du début à la fin, ce sont des riffs rapides et soutenus qui nous ensorcellent. Les gars sont de vraies machines sur scène. Comme lors de leur dernier concert, ils ont invité Marc-André Kahn Langlois de Dismayed pour une chanson et à chaque fois, leur duo est plus puissant et en symbiose. L’alchimie sur scène entre les deux chanteurs est incomparable et c’est un spectacle de qualité qu’ils nous donnent. Deadwood est un groupe divertissant par sa maîtrise de la scène. Ses compositions plus intenses les unes que les autres et la manière de jouer des musiciens n’ont rien à envier aux plus grands du genre.

Last Dance Among Wolves

Que dire des boules d’énergie que sont Last Danse among Wolves. Comme à leur habitude, Jo le chanteur et Yannick le guitariste sont un mix entre l’homme et la sauterelle. Et en cette soirée, il y eut une surprise : l’ancien chanteur, Louis-Philippe, est revenu sur les planches pour interpréter les compositions en duo avec Jo. Je dois dire que le duo des deux voix totalement différentes et leur énergie apportent une plus-value au band en live. Comme à son habitude, Jo est descendu de scène pour semer le chaos dans le public. Last Danse among Wolves est un groupe solide qui donne tout sur scène. Il faut dire qu’avec le loup en léopard, il faut s’attendre à voir de l’action et des sauts sur le stage.

Death Note Silence

Les derniers et non les moindres, les Death Note Silence embarquent sur la petite scène pour littéralement détruire tout sur leur passage. Comme toujours, ils ont amené avec eux des oreillers pour faire une bataille entre les spectateurs durant les pogos. Ce soir, les oreillers ont terminé en mousse. Il y avait tellement de mousse partout qu’on se serait crus dans une tempête de neige digne des plus grandes. Les spectateurs, bien que peu nombreux, se sont livrés avec joie à la bataille de polochons la plus intense qu’il m’ait été donné de voir. Les oreillers volaient dans tous les sens. Personnellement, Death Note Silence est un de mes plus gros coups de cœur au niveau de la scène québécoise cette année. Ils ont une énergie incroyable et le coup des oreillers les distingue énormément des autres groupes de metalcore. Leur prochain concert sera assurément un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs du genre !