Volcanova
Cosmic Bullshit
Genre Stoner Rock
Pays Islande
Label The Sign Records
Date de sortie 25/02/2022

Site Internet

Ayant accompli de nombreuses tournées dans son propre pays, joué au festival Eistnaflug et se produisant régulièrement dans la capitale Reykjavik avec Elder, Brain Police, Sólstafir et Vintage Caravan, le groupe a aussi voyagé à l’étranger, ces derniers temps, et a notamment converti le peuple écossais à sa cause à deux occasions. Que ce soit en jouant dans de grandes villes comme Glasgow ou dans les hautes terres isolées, le public tombe amoureux de leur marque spéciale de rock stoner islandais partout où ils jouent. Volcanova a sorti son premier album Radical Waves via le label suédois The Sign Records en août 2020, et a bénéficié de nombre de critiques et d’interviews dans la presse étrangère. Radical Waves a reçu des critiques fantastiques à travers le monde et s’est vu qualifié par certains de « meilleur album stoner rock de l’année 2020 », parmi des groupes de gros calibre tels que Lowrider Slomosa, Elephant Tree et bien d’autres encore. Radical Waves a finalement été célébré avec succès en octobre 2021 et joué dans son intégralité, dans un lieu presque complet, Húrra à Reykjavík, après d’innombrables annulations dues au Covid19.

Volcanova a enregistré son deuxième disque, un EP du nom de Cosmic Bullshit, composé de six chansons. Il a été enregistré et mixé par Helgi Durhuus de Studio Helvíti en août et septembre 2021, masterisé par Esben Willems (batteur de Monolord) au Studio Berserk et sort via The Sign Records le 25 février 2022.

Le premier titre, Salem, donne dans le Uncle Acid and the Dead Beats, en plus moderne, moins sixties. Les riffs sont hyper addictifs et séduisent rapidement. Ces Islandais savent rocker comme Kyuss ou Fu Manchu, mais ils ont échangé le désert pour des sols volcaniques !

Gold Cast assure avec un riff répétitif. La cloche à vache regagne sa gloire ici ! Les vocaux sont très agréables, utilisés en harmonie, rendant la composition très accrocheuse. Un titre simple qui augure du meilleur à venir ?

Desolation offre aussi un riff répétitif, mais avec différentes variations. La basse sonne bien et est bien présente dans le mix. À écouter en voiture ! Mais attention aux contraventions ! Un petit solo sympa de basse et percussions, au passage, ajoute à l’agréable et, tout comme avec le titre précédent, nous sommes dans un format radio-friendly de moins de quatre minutes. Très bon rock, bien délivré.

End of Time nous permet de relâcher la pression, la tension rock. On peut aérer le tout avec une entrée acoustique basse et guitare rappelant Robert Plant (son matériel solo) mais le retour à l’énergie typique de Volcanova ne saurait tarder. Des riffs Sabbath-esques, avec une énergie bien déployée et bénéfique. Les vocaux sont une force utilisée à fort bon escient, c’est vraiment une force. Bien dosée, End of Time joue avec les cartes et déploie une bombe docile, sans tout détruire mais assez pour alarmer, ça rock solide et on respire un bon coup en même temps, comme une bouffée d’air frais, rien n’est de trop.

Amateurs de cloches à vache, prosternez-vous ! (rires) Dans No Wheels, on ne perd pas notre temps. Ca bouge, les harmonies vocales semblent provenir des trois membres et c’est génial. En plus de groover en pros, ils nous dévoilent des aptitudes mélodiques avec un bon solo gratifiant. Ca change du stoner rythmique et répétitif sans goût. Ce titre donnera la piqûre à plusieurs (sans mauvais jeu de mots) !

Agissant comme bonne petite dernière avant la route, Lost Spot dévoile une approche orientée Sabbath, rapide, vraiment réussie. Difficile aujourd’hui de se démarquer dans l’univers stoner rock. Volcanova réussit avec brio en utilisant du déjà-vu, mais c’est si bien fait qu’on oublie tout. Cette petite dernière, qui clôturera l’EP, est la plus longue (totalisant pas moins de sept minutes). On se permettra alors, dès la deuxième moitié, d’explorer des ambiances quelque peu psychédéliques et de plonger en d’autres dimensions astrales. Nous sommes, dès lors, fin prêts à enfoncer le clou des dernières mélodies ‘fuzz’ et plus lourdes pour bien refermer la boucle et si on le veut bien (fort probable), recommencer une autre séance d’écoute, en laissant le CD redémarrer à nouveau pour une autre virée rock peu ordinaire !

https://www.youtube.com/watch?v=lbtAJuePNhQ