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Mud Spencer est le projet d’un seul homme, le français Sergio Garcia, exilé sur l’île de Java, en Indonésie, depuis 2011. Le musicien avoue avoir composé l’album du confort de chez lui, plus précisément de son lit, dans la chambre d’un de ses deux enfants, où son inspiration a pris de l’ampleur. Il utilise un Ipad, un ordinateur portable et enregistre la guitare et la basse avec une guitare baryton. Il a joué dans plusieurs groupes en France entre 1991 et 2005 dans des styles assez variés comme le rock, le funk, le hardcore, le reggae, le metal et le rock psychédélique. Etant difficile de trouver des musiciens qui trippent sur le même genre musical que lui, il a décidé de tout composer et enregistrer seul pour l’élaboration de Fuzz Soup.
Fuzz Soup est un disque composé de onze morceaux solidement écrits par un seul homme, et quel talent ! Au niveau du fuzz, il y en a, et à gogo ! Géniteur de cet opus énergique et entrainant à souhait, l’artiste Mud Spencer mérite d’être connu tellement son processus d’écriture est original, mais surtout pour la qualité du contenu de cette sortie. Les effets sonores ajoutés par le biais du numérique rendent la structure futuriste, intense, psychédélique, et d’une finesse musicale jouissive. La production « maison » est impeccable et on plonge dans son univers dès le premier riff. Ca va vite, ca groove, et le côté stoner est trippant du début à la fin.
J’ai tout adoré mais si je devais choisir trois compositions, ce serait :
–Razana : première piste de l’album, j’ai vraiment adoré le côté marche funéraire psychédélique sous acide complètement décadente.
–Ride The Mammoth : probablement ma composition préférée ! Du doom électrisant et qui prend aux tripes ! Avec un peu d’imagination, on est vraiment à dos de mammouth ! J’ai bien aimé les effets sonores « didjeridoo » qui mettent immédiatement l’auditeur dans le bain pour une expérience intense.
–The Cheating Mole : j’aime le côté années 70, avec les claviers rétros et l’ambiance funky menaçante et pesante. Un bel équilibre pour une composition à la fois moderne mais avec des influences des cinq décennies d’avant notre époque. La basse est hyper prenante et le côté électro transporte l’auditeur vers des horizons inconnus mais tellement agréables… Bien joué !
Bref… L’album porte bien son nom, c’est une soupe, mais excessivement bien mixée de fuzz et d’influences diverses de l’artiste. Quelle belle œuvre, bravo et longue vie à Mud Spencer que je tiens à remercier pour sa disponibilité par rapport aux questions que j’avais à lui poser.
