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Imminence nous présente son tout dernier opus, The Black. Étoile montante de la scène metal, le groupe suédois se démarque par un post-metalcore très prenant, caractérisé par l’ajout de violon qui prend tout son sens dans ce magnifique album.
Notre aventure débute par Come Hell or High Water. Lent et atmosphérique, ce morceau consiste en un long crescendo qui progresse jusqu’à une grande explosion, et arbore des ambiances mélancoliques à la Deftones ou Sleep Token. Arrive ensuite Desolation, qui représente tout ce que j’apprécie dans le metalcore : des couplets bien rythmés, quelques breakdowns par-ci par-là et des refrains mélodiques. Heaven Shall Burn est un des morceaux m’ayant le plus marqué. Après une excellente introduction mêlant de manière étonnante double pédale et violon, on est confronté à un couplet très rapide et agressif. Le breakdown est tout aussi puissant, permettant à Eddie Berg, chanteur et violoniste, d’exploiter son incroyable voix.
Le prochain titre, Beyond the Pale, arbore des riffs de metalcore old-school, un super jeu de double pédale et un breakdown en deux parties très fun. Puis, Death by a Thousand Cuts débute doucement avec une voix claire, donnant une ambiance Bad Omens à l’ensemble, un peu plus lent et mélodique que les autres. On continue avec Come What May, qui atteint 6 minutes et 13 secondes. Absolument magistral, ce morceau propose même un émouvant solo de violon qui nous fait apprécier la beauté de cet instrument, tranchant fortement avec les couplets agressifs.
Cul-de-Sac est un des trois interludes instrumentaux sur cet album. Le son du violon couplé avec des bruits étranges crée une atmosphère presque inquiétante, contrastant avec le morceau suivant, The Call of the Void, qui commence sur les chapeaux de roues. La batterie est rapide, les riffs sont en trémolos aigus et les screams s’imposent. On assiste même à l’inverse d’un breakdown où tout s’accélère et mène à un imposant refrain. On poursuit avec Continuum, dans lequel les riffs sont lourds et lents. Après un moment plus tranquille, le morceau se finit sur un gros breakdown et de très bons growls.
Ensuite, on retrouve un autre interlude intitulé L’appel du Vide, très reposant et épique. Le morceau éponyme, The Black, dure plus de six minutes. Celui-ci combine à merveille des parties rapides, avec d’autres plus tranquilles et atmosphériques. Après une section très agressive, un solo de violon vient fermer le morceau qui se finit en fade-out. L’album se clôture d’une façon très poétique avec une autre composition instrumentale, Le Noir, qui ne comporte que des instruments à cordes.
Imminence nous présente, encore une fois, un fantastique album : un parfait mélange de mélodies, d’atmosphères et d’agressivité. Le violon ajoute une dimension supplémentaire à la musique qui, instrumentalement, est déjà excellente. Celui-ci ne sert pas à créer un simple tapis de fond oublié dans le mix, mais est considéré comme un vrai instrument mis en valeur, le tout formant un ensemble véritablement prenant. Les voix, claires ou criées, sont fantastiques, et certains riffs de guitare, assez techniques par moments, outre les chugs usuels au metalcore. Le jeu de batterie est également excellent et les motifs des double kicks sont, parfois, étonnamment complexes. De plus, les morceaux instrumentaux ne constituent pas de vulgaires interludes mais de véritables compositions de deux ou trois minutes, très belles et émouvantes. En somme, foncez écouter Imminence si vous êtes intéressés par du metalcore vraiment original et qui sort du lot.