Exodus
Persona Non Grata
Genre Thrash Metal
Pays Etats-Unis
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 19/11/2021

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Niveau line-up, rien n’a changé depuis Blood in Blood Out. On saluera au passage le batteur Tom Hunting qui s’est battu contre une saloperie de cancer cette année, et qui lui a botté le cul comme une putain de caisse claire qui lui doit de l’argent (ce sont ses mots). On est donc ravis de savoir que Tom est à présent en rémission et prêt à tout faire péter. Et une fois les oreilles posées sur l’album, on ne peut que le constater, Tom est un batteur de génie.

Le premier titre Persona Non Grata est agressif à souhait et débute de la plus belle des manières, on découvrira un nouveau Zetro avec des growls sur la plupart des refrains. Inhabituel mais diablement efficace, surtout sur le titre lourd et sombre Prescribing Horror, qui parle d’un fameux médoc que l’on donnait aux femmes enceintes dans les années 50, et qui donnait d’horribles malformations sur les nouveaux-nés. Et c’est justement avec ce genre de titre que la bande à Gary Holt gagne à nous prendre à revers et crée une atmosphère. Exodus n’est pas content de la tournure qu’a prise ce monde et le fait clairement savoir sur ce disque. Politique, religions, atrocités humaines, tout y passe, vous voilà prévenus.

Il en est de même avec Lunatic Liar Lord et son intro Cosa del Pantano (petit clin d’œil à Cajun Hell de l’album Fabulous Disaster). Pour moi, Lunatic Liar Lord est le titre le plus recherché de ce skeud. Le duo de gratteux Gary et Lee Altus forme un binôme parfait tant les riffs sont incroyables. Et on ne crachera pas sur la venue de quelques guest stars pour en assurer les solos. Et pas n’importe lesquels : Rick Hunolt, ancien membre du groupe et Kragen Lum, membre de l’excellent combo de thrash Heathen, qui a remplacé Gary Holt avec brio lors de plusieurs concerts. Et pour les titres les plus rentre-dedans, citons R.E.M.F. avec le son de basse toujours aussi présent, et toujours porté par Jack Gibson, ou l’excellent The Fires of Division, toujours aussi rapides, bourrés de testostérone et de solos. Il y a aussi le surprenant Antiseed , titre un poil plus thrash ‘n’ hard rock . Pour faire simple cet album tire beaucoup du côté d’un Tempo of the Damned (2004), qui était, selon moi, le deuxième meilleur opus du groupe. Ce qui me fait dire que ce Persona Non Grata est le disque le plus complet depuis 2004, ni plus ni moins. Ce même en ayant adoré Exhibit B (moins la voix de Rob Dukes, par contre). Le groupe semble avoir trouvé la bonne formule et à rajouté ce qui manquait à l’opus précédent.

Mention spéciale à Zetro qui est parfait de bout en bout, notamment avec son growl bienvenu. L’avenir d’Exodus est prometteur, et le groupe n’est toujours pas prêt à nous mener en ballade. Encore un groupe culte qui vieillit bien, comme il en est pour Testament. La relève a encore du job. Une grosse réussite pour ma part. Toi, fan de thrash old school, tu peux y aller sans crainte.