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Nos amis germaniques ont toujours eu du talent dans le monde du Metal. On ne compte même plus le nombre de groupes qui ont et qui émergent encore de ces terres. Temple of Dread en fait partie, et a déjà su nous en mettre plein les tympans, notamment avec son avant-dernier opus, World Sacrifice. Le groupe étant monté en puissance dans son Death saupoudré de Thrash avec Hades Unleashed. Alors, on s’échauffe la nuque, on stoppe cet Euro foot, et on part écouter du gros son.
D’abord, Il faut savoir que l’album a été produit par le batteur du groupe, Jörg Uken. Ayant aussi produit les précédents opus, on ne peut que lui faire confiance. Il est toujours accompagné de Jens Finger au chant et de Markus Bünnemeyer à la guitare et la basse. Bah pourquoi changer, ça fonctionne du tonnerre.
Ici, pas d’intro mélodique avec violon tam-tam ou schwytoise (accordéon schwyzois donc). On part direct avec le titre Aithon’s Hunger, et que c’est bon de retrouver du bon Death Metal Old School, pour le début du moins car au milieu du morceau, le son passera du gros Death au black/thrash. Suit Necromanteion qui commence sur un ton plus calme avec des interludes plutôt thrash qui nous font penser, de suite, à des groupes comme Bodyfarm. Puis changement d’ambiance pour un passage plus sombre qui va enchainer sur un solo mêlé aux gros riffs Black/Thrash : une pure merveille. On sent là aussi tout le potentiel du gratteux de service, qui sur ce titre montre tout son talent avec de nombreux solos. S’il vous faut un titre pour vous donner une idée du groupe, c’est celui-là !
Vient ensuite Wrath of the Gods (Furor Divinus). C’est un des premiers titres disponibles présentés par le groupe. Le tout est très brutal et plus axé Black/Death avec toujours ce changement plus Thrash au fil du morceau. Plus violent donc, il possède un chorus bien placé qui vous sera scandé de toutes parts et jouera des tours les lendemains de concerts. Tous les titres s’enchainent avec une facilité d’écoute incroyable tant c’est bien mixé. C’est vite vu, aucun titre ne dispose du même riff et vous aurez toujours un moment où vous vous direz : « WOW là c’est bon bordel ». Sur Crypts of the Gorgon, on aura droit à des instants plus mélodiques mais sans tomber dans le Melodeath. La voix caverneuse de Jens rend la musique encore plus prenante, surtout dans ces moments, justement, et nous transporte dans une autre dimension. Un des titres les plus variés du CD, même si honnêtement j’ai de la peine à trouver des préférences tant le crû est bon. On Notera une fin de toute beauté avec Procession to Tartarus.
Pour ma part, rien de plus à dire si ce n’est que, déjà difficilement égalable, il surpasse son prédécesseur. Les morceaux sont plus recherchés et tout aussi brutaux. Tous les instruments se donnent de plus belle. C’est tout simplement très bon et si vous êtes fan de groupes comme Bodyfarm, ou encore Asphyx et Pestilence, foncez de toute urgence écouter ce jeune groupe qui, formé en 2017, nous montre déjà une bonne maturité et promet de faire parler de lui. Cet album est d’ores et déjà dans le top des meilleurs CD de Death Metal de 2021.