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Bloodshed Wallhala en sont déjà à leur sixième album, sans compter leurs deux E.P. Ce projet est l’œuvre d’un seul homme nommé Drakhen (ex-membre de In humans memories). Drakhen est un passionné de Bathory (la portion viking de leur discographie) depuis belle lurette. Il a d’ailleurs déjà repris la pièce The sword sur la compilation Voices from Valhalla – A Tribute to Bathory en 2012.
Sur Second chapter on plonge littéralement dans l’univers Viking. On reprend ou nous avions laissé avec Ragnarok (2018), la destruction du monde et surtout la mort du père de tout, le grand Odin.
Ici on ne lésine pas sur la profondeur du concept et les textes sont très descriptifs, dignes de cette grande épopée. Les paroles sont comme une narration chantée qui nous transporte contre vents et marées dans la tempête et aussi dans de sublimes moments de beauté. L’orchestration est grandiose, on y retrouve des mélodies power métal sans toutefois aller dans la vitesse. Tout est posé et savamment peaufiné. Les détracteurs pourraient dire qu’il utilise Bathory et produit sans originalité, mais il n’en est rien. C’est un travail recherché et surtout un vibrant hommage à l’œuvre de Quorthon.
Reaper nous accueille avec une intro, nous caresse avec des rythmes acoustiques pour ensuite nous faire souffrir durant plusieurs minutes avec des synthés, du symphonique. La pièce ayant un total de 28 minutes, on alterne entre tuerie et rythme soutenus épiques et percutants. Drakhen sait raconter par la musique.
Ensuite avec Hermodr, nous aurons droit aux plus beaux vaillants chœurs de l’album. Des riffs très accrocheurs et des instruments folk ont bravement relevé le défi! Une certaine progression nous amène de plus en terrain folk métal pour finir avec une finale grandiose axée sur la nature.
After the end est une sublime piste qui nous donne envie de scander au ciel notre rage de vivre! Du très bon métal brut! Simple et concis, magnifique! Un bel alliage de guitares acoustiques et électriques. Une finalité grandiose et épique pour cet opus qui l’est tout autant!
Au Québec, on dit souvent pour affirmer que quelque chose nous pprend les tripes et nous fais ressentir de furieux frissons que : – les poils me lèvent! Eh bien je dois affirmer qu’à plusieurs reprises j’ai vibré et scandé, le poing en l’air, des bribes de paroles!
D’accord je ne suis pas impartial je suis vendu au métal viking! Mais raison de plus pour juger plus sévèrement quiconque oserait fouler le sol gelé et l’hiver indomptable de Bathory. Monsieur Drakhen a fait plus que ses devoirs et maîtrise tellement bien le sujet qu’il peut même affirmer qu’il apporte au genre du métal classique viking. Nous avons droit à seulement 4 pistes pour une totalité de soixante-dix-huit minutes. Cela pourrait en décourager certains pour ce qui est des longueurs, mais la composition est sans éléments faibles et je n’ai pas ressenti d’ennui ou de baisse d’enthousiasme lors de l’écoute. Assurément toutefois il faut aimer le genre. Skål !