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Fit For An Autopsy est l’un de ces bands qui sait toujours surprendre ses fans par la direction que prend sa musique. Leur toute récente sortie, Oh What the Future Holds, en est la preuve même, avec une approche qui diffère de la formule classique de la plupart des bands deathcore.
Tout en respectant ses racines, la formation américaine n’hésite pas à combler ses auditeurs avec des morceaux à la composition complexe et qui contraste avec les stéréotypes qui ont tendance à accompagner le sous-genre musical que l’on connaît sous le nom de deathcore. En effet, surtout les chants clairs de Joe Badolato ajoutent à ce nouvel album de Fit For An Autopsy des moments plus lents, voire calmes qui permettent aux riffs galopants et aux breakdowns qui suivent d’avoir un impact encore plus impressionnant. Le titre Two Towers présente un bel exemple d’une telle progression d’intensité et ce, dans la première minute d’écoute. On retrouve, tout au long de l’album, une variété d’éléments musicaux qui rendent l’écoute de l’œuvre agréable à écouter du début à la fin. Au niveau des guitares, des riffs en triolets à la tonalité très basse passant à des mélodies en tremolos ajoutent un aspect théâtral à la musique de Fit For An Autopsy. De plus, des sections de guitare sans distorsion sont au rendez-vous, ainsi que les incontournables breakdowns. La formation de Jersey City a eu la bonne idée d’ajouter de la stéréophonie ici et là pendant ceux-ci, petit détail qui est toujours apprécié lorsqu’on écoute un album comme Oh What the Future Holds avec un bon système de son.
Au niveau de la production, Fit For An Autopsy a su se démarquer avec la parution de Oh What the Future Holds. Le timbre des guitares est gras mais reste clair, démontrant un très bel accomplissement de la part de l’ingénieur du son, compte tenu de la quantité de breakdowns présents dans l’œuvre. Les percussions sonnent très bien et la précision de leur production fait définitivement honneur aux prouesses de Josean Ortea à la batterie. Celui-ci a également su composer ses beats de façon à ce que chaque détail qu’il ajoute ne soit pas de trop.
Bien que l’album soit doté de consistance et de variété à travers les différentes chansons, j’ai tout de même constaté une baisse d’énergie dans les trois derniers morceaux, soit tout juste après l’un de mes favoris, Collateral Damage. En effet, après celui-ci, l’œuvre prend un pas plus lent.
Autre que la musique, j’aimerais ajouter que la peinture qui apparaît sur la pochette, instantanément reconnaissable à du Adam Burke (@nightjarillustration), est d’une beauté incroyable et procure à l’album la démarcation qu’il mérite.
En guise de conclusion, Oh What the Future Holds rend hommage aux racines deathcore avec lesquelles la formation a évolué, en plus de moderniser son son avec une production cristalline ainsi qu’un mélange des éléments de différents sous-genres de metal. Une très belle façon de commencer l’année 2022 en force dans le monde du metal moderne.
