BleedSkin
Homicidal Therapy
Genre brutal death metal
Pays Belgique
Label autoproduction
Date de sortie 10/09/2024

Site Internet

Après seulement un EP sorti en 2018, The Rotten One, et un album en 2020, Blood Reign, le nom de BleedSkin est déjà connu de tous les amateurs de death metal brutal de Belgique. Originaire d’Andenne, en province de Namur, le groupe nous sort aujourd’hui Homicidal Therapy, un album qui va droit au but et devrait, s’il existe une justice en ce bas monde, lui ouvrir bien des portes, ce y compris à l’international.

Ramassé dans sa forme, puisqu’il atteint une durée de seulement 30 minutes et 44 secondes, Homicidal Therapy n’en déploie pas moins un vaste arsenal des plus décapants, au travers de ses dix plages — dont une intro et une outro.

Relieve in Pain, l’intro composée de bruitages plus ou moins glauques, ne sert qu’à nous préparer en douceur à la déflagration death/grind qui arrive et prend la forme d’Echoes of the Past. Un départ ultra-rapide avec une alternance de growl caverneux et de cris écorchés typiques du grindcore, éructés à une cadence folle, un break au riff efficace à mi-course, puis la répétition du premier motif en seconde partie, telle est la recette de BleedSkin pour mettre l’auditeur à sa botte d’entrée de jeu.

Deadly Chase débute sur une structure plus classiquement death mais très vite, une multitude de plans s’enchaînent, sur des tempos passant du rapide au très rapide. Spread Your Venom suit le même mouvement, et cette imbrication de structures à l’intérieur de chaque composition, les passages de guitare lead, ainsi que le niveau technique élevé et l’aspect malsain des thématiques abordées, que révèlent des titres très explicites, peuvent faire songer aux pères fondateurs du genre, Morbid Angel en tête. D’où un côté old school, forcément rattaché à cette école, dans la fabrication de l’album, remarquable notamment à travers le fait que la batterie ne soit pas triggée. Du speed mais pas de blasts.

Murderous Madness ralentit sensiblement la cadence et propose une structure plus simple, avant que Purgatory ne réenclenche le turbo. Inutile de poursuivre la description exhaustive de ses plages, car Homicidal Therapy continuera, jusqu’au bout, à alterner les tempos dans des compositions toujours à tiroirs.

Ce second album, solide, constitue un bond en avant par rapport à Blood Reign, déjà très valable au demeurant. Mieux produit, plus technique et dévoilant des morceaux plus denses, plus intenses, Homicidal Therapy impose un BleedSkin qui n’a pas à rougir face à la concurrence.