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L’album Spell Shock de Bewitcher a fait une entrée fracassante sur la scène metal, salué pour sa manière de caractériser la renaissance à haute intensité du speed metal des années 80, mêlant des thèmes sombres de rébellion, de blasphème et de mythologie. Les thèmes d’opposition à l’autorité, de conspirations anciennes et de rituels païens chaotiques résonnent tout au long de l’album, ajoutant une profondeur au déferlement sonore sans relâche qu’il propose. Chaque morceau capture une facette unique du style de Bewitcher, alliant riffs rapides et nuances mélodiques pour une expérience auditive brute et raffinée.
Bewitcher explore le surnaturel et le mythologique à travers Spell Shock, qui s’ouvre avec Starfire Maelstrom, un morceau tonitruant combinant lignes de basse granuleuses et batterie rapide. Ce rythme s’intensifie avec Lavish Desecration et Out Against the Law, tous deux imprégnés de l’énergie rebelle rappelant la puissance brute de Motörhead et le style classique de la NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal). Ces morceaux dégagent un esprit de défi typique de Bewitcher, rendant hommage aux dieux du metal des années 80 tout en offrant un son moderne et distinct.
Spell Shock, le morceau éponyme, se présente comme un véritable manifeste de l’album, équilibrant des riffs tranchants avec une vitesse effrénée pour une expérience puissante et immersive. Le chant, tranchant et presque punk, amplifie l’attitude brute et le côté hymnique du morceau, qui incarne parfaitement l’évolution sonore de Bewitcher : féroce, poli et implacable.
Plus complexe, Dystopic Demonolatry révèle une maîtrise technique avec un travail de guitare complexe, soutenu par une batterie presque hypnotique, créant une ambiance de rituel sombre. De son côté, The Harem Conspiracy joue sur la narration, associant des paroles évocatrices à des riffs mélodiques et envoûtants. L’instrumental Pagan Shadows apporte une pause dans l’agressivité, avec une touche inspirée par l’americana, avant de replonger dans la fureur du metal avec Ride of the Ironfox, riche en grooves, pour une conclusion percutante et exaltante.
La production assurée par Lars Frederiksen et Chris Dugan fusionne des sonorités metal vintage avec une clarté d’enregistrement moderne. Chaque instrument se distingue, mais l’équilibre crée une expérience sonore cohérente qui résonne chez les auditeurs bien après la fin de l’écoute.
Spell Shock se distingue en capturant l’hommage fervent de Bewitcher à l’ère du heavy metal classique, tout en y insufflant son énergie rebelle et unique. Cet album ne se contente pas de ramener les auditeurs à l’âge d’or du metal, il les y entraîne avec une force flamboyante, célébrant les racines du genre tout en avançant avec une intensité implacable.
