Satra
Sand of Time
Genre metal symphonique
Pays Finlande
Label M&O Music
Date de sortie 23/02/2024

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C’est avec From the Night que l’aventure commence. L’auditeur est tout d’abord accueilli par une attrayante mélodie au clavier, se laissant assez vite rejoindre par des riffs pas mal lourds et une batterie efficace apportée par Jani Myllymäki qui donne le ton. La douce voix de Pilvi Tahkola fait ensuite son apparition, ajoutant une pointe de chaleur. Soutenu par une myriade d’instruments à cordes, le refrain est envoûtant. Niko Valjus nous éblouit à son tour avec un formidable solo de guitare.

Nous passons maintenant à Sand of Time qui s’ouvre sur des voix semblant nous appeler depuis le fin fond du désert. En allant à leur rencontre, le morceau commence véritablement. Je dois dire que c’est l’un de mes préférés de l’album, surtout pour son refrain, de par l’entremêlement des violons et des envolées lyriques de Pilvi, prenant et magique. Même plus tard, lorsque les instruments au son si grave de Niko et du bassiste Petteri Rotman rugissent, contrastant avec l’harmonieux chant toujours présent.

Le troisième titre, Golden City, est dès le départ beaucoup plus rapide que les autres. Une voix masculine intervient de temps à autre, contrebalançant celle de la chanteuse. Les riffs se font plus entendre, la dynamique est saisissante.

Dans Stars, Pilvi nous impressionne avec son large jeu de voix, en passant par des tons graves et imposants puis en allant chercher les notes les plus aiguës. Niko n’est pas en reste, il nous épate avec un solo de guitare prodigieux, digne des plus grandes rockstars !

Sky Bride démarre tout doucement, avec juste une petite mélodie, avant d’exploser en un torrent de sonorités, grandiose. Bien qu’elle soit un peu moins symphonique que les autres morceaux, cette ballade n’en est pas moins fabuleuse !

Avec une intro qui nous fait naviguer, Dead Men’s Tale est un véritable voyage. Bienvenue à bord, nous partons à l’abordage. Les violons sont admirables, ils accompagnent d’une manière remarquable le refrain, créant une atmosphère féerique. Le batteur valide son talent en ajoutant d’audacieux « fills » par-ci par-là, pimentant l’odyssée.

En 7ème position, nous retrouvons Secret Place, qui commence fort en nous mettant immédiatement dans l’ambiance ! Avec un solo pas des moindres proposé par Niko, ce morceau est somptueux.

Fearless marque un tournant dans l’album, l’ambiance est en train de changer. À la manière d’un rêve, les couplets commencent à devenir inquiétants, alors que les refrains se veulent plus rassurants.

Shadow Engine pose un cadre plutôt menaçant, le cauchemar est grandissant. Pilvi narre l’histoire d’un, pour la citer, « méchant, très méchant », des rires angoissants contribuent à cette atmosphère troublante.

C’est la fin, Scarecrow conclut cet album en sombrant totalement dans la démence. Nous pouvons pour la première fois noter la présence de growls, escortant le personnage dont il est question dans sa descente aux enfers. La sombre mélodie jouée au piano apporte une dimension effrayante à ce titre.

Ce premier opus proposé par Satra est complet et prometteur. Tout ce qu’on peut attendre d’un bon album de metal symphonique est présent : des riffs dynamiques, des mélodies qui donnent envie de partir à l’aventure, de somptueuses orchestrations, des grandes histoires et des belles voix pour les raconter ! Je reste subjuguée par la qualité de l’album et le talent des musiciens ainsi que de la chanteuse. Le quatuor finlandais a su nous faire voyager. L’émotion est également au rendez-vous, passant de l’émerveillement à l’effroi sans oublier l’émoi et le désir d’évasion. On se réjouit d’écouter la suite !