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The Troops of Doom est formé en 2020 par quatre musiciens bien connus de la scène metal. Alexandre Oliveira, batteur d’Eminence, Jairo « Tormentor » Guedz à la guitare (qui était dans Eminence et Sepultura), Marcelo Vasco, guitariste de Vinterthron, Demoniac Harvest et tout un tas d’autres groupes. Et pour compléter les rangs, Alex Kafer à la basse et au chant, qui fait partie entre autres d’Enterro et Explicit Hate.
Le groupe sort en 2020, dès sa première année d’existence, trois singles et un EP sur lequel se trouvent deux covers de Sepultura. L’année suivante, les musiciens ressortent un single et un EP, contenant lui aussi une reprise de Sepultura.
Viennent en 2022 quatre nouveaux singles, pour tenir en haleine les fans à l’approche de l’album, paru le 15 avril. Ce premier opus contient onze titres, dont une reprise de Celtic Frost, The Usurper, et deux morceaux instrumentaux. Je ne sais pas si c’est le fait de savoir qu’il y a un ex-membre de Sepultura dans le groupe qui fait trop travailler mon imagination, mais la pochette me fait un peu penser à celle de Morbid Visions de Sepultura, mélangée à celle de Prequelle de Ghost.
L’album s’ouvre sur Dethroned Messiah, avec une introduction où l’on entend une sorte de tambour tribal puis, soudain, la violence de leur death vous arrive dans le coin de la gueule sans crier gare !!! On se rend de suite compte de la qualité sonore de la production et du talent de ces quatre musiciens qui nous emmènent avec brio dans leur univers. Tout au long du titre, le rythme évolue avec les hurlements des guitares. Le chanteur a une voix bien gutturale, mais pas trop. On pourrait la comparer avec celle de Piotr Wiwczarek de Vader ou de Dave Ingram de Benediction.
On continue cette découverte avec Altar of Delusion, que l’on trouve en troisième piste. La brutalité est toujours au rendez-vous, mais cette fois-ci la mélodie est plus présente, notamment avec les nombreux riffs de guitare qui nous captent tout au long de ces quatre minutes et vingt secondes.
Ensuite, Grief nous permet de souffler un peu, s’agissant là d’un titre instrumental plutôt apaisant par son côté calme et planant. Mais à peine fini, c’est mon titre préféré qui pointe le bout de son riff, Pray Into the Abyss. Le début est très original car sa partie vocale est enrichie d’un effet d’écho qui répète les phrases. On sent des influences un peu plus industrielles, voire black, un peu à l’exemple de Samael ou de Septic Flesh. Mais l’on retrouve aussi des sonorités plus old school en milieu de titre, avec un tempo plus marqué, qui donne envie de frapper du pied !
Sur la fin de l’album, on retrouve un morceau qui reflète parfaitement l’idée que l’on se fait du metal brésilien. Le titre A Queda bénéficie de la participation du chanteur Joăo Gordo, animateur télé et voix du groupe de punk hardcore Ratos de Porão, également connu simplement sous le nom de RxDxPx. Ce dernier chante dans la langue officielle du pays, et ça fait du bien : apport d’un côté tribal qui, bien évidemment, me parle beaucoup.
Pour finir cette chronique, j’ai adoré découvrir cet album, et par la même occasion, ce groupe que je ne connaissais pas. Je pense que tous les fans des sonorités du metal brésilien et du death que peuvent pratiquer des groupes comme Vader ou Benediction trouveront leur compte dans cette galette. Le potentiel de cette formation n’est pas à prendre à la légère, et on peut compter dessus pour l’avenir du death metal, décidément un style increvable !!!!!
