Destruction
Diabolical
Genre thrash metal
Pays Allemagne
Label Napalm Records
Date de sortie 08/04/2022

Site Internet

Destruction fait partie du « Big 4 » allemand (Kreator, Sodom, Destruction, Tankard) et, comme dans l’autre — ou comme dans tous les autres, puisqu’il en existe désormais un français — il y a forcément un leader et un quatrième, un peu moins populaire que les autres. C’est comme ça, on n’y peut rien. Destruction n’est assurément pas celui-là, et peut d’ailleurs se vanter d’une belle régularité en matière de production discographique, depuis son retour aux affaires en 2000, avec l’excellent All Hell Breaks Loose.

Depuis lors, quelques séquelles très honorables ont vu le jour, mais on ne peut que constater que la force de frappe du trio de longue date, redevenu quatuor depuis Born to Perish (2019), n’est plus aussi percutante, et que les albums se suivent et ne diffèrent pas fondamentalement les uns des autres. Ce n’est de toute façon pas ce que les fans attendent, bien sûr, mais la discographie de Destruction manque, depuis pas mal de temps, d’albums marquants qui pourraient replacer le groupe à un niveau reconnaissance et de qualité qui était le sien dans sa première partie de carrière, jusqu’à Release from Agony (1987).

Diabolical, quinzième album des valeureux défenseurs du thrash de tradition, propose son lot de titres rapides, de quelques autres plus heavy, de riffs bien bâtis qui attirent l’attention à défaut de la retenir, et quelques plans de guitare un peu techniques — mais pas trop — qui font partie de la marque de fabrique du combo depuis Release from Agony (encore celui-là…), comme notamment sur Under the Spell, le titre d’ouverture.

Une surprise sympa est calée en fin d’album : la reprise du classique City Baby Attacked by Rats des punks britanniques de G.B.H., qui montre, s’il le fallait encore, que le thrash des débuts a bien fricoté avec le punk, pour en reprendre certaines structures rythmiques typiques, même si, sur le plan formel, les traces de cette influence pourtant non négligeable, sont souvent si profondément enfouies ou diluées qu’elles se font oublier.

Diabolical, un album qui se laisse écouter, à ranger entre le précédent et le suivant…