ACOD, Aorlhac, Atrocia, Blockheads, Blood Red Throne, Carcass, Circles ov Hell, Escuela Grind, God Dethroned, Gorod, Iron Flesh, Kronos, Moonreich, Necrowretch, Skelethal
Espace Culturel Le Champilambart, Vallet (FR)
Date 29 et 30 septembre 2023
Chroniqueur Caroline
Photographe Marc Coupris
https://muscadeath.fr

On commence un festival à l’heure, une fois n’est pas coutume, puisque les terres de l’Ouest sont sur mon territoire métalleux. L’accueil presse est nickel, Alexandre Saba gère cela d’une main de maître et les bénévoles ont le sourire !

Ils sont aux petits soins et chaque demande est prise en compte comme le rajout de chaises dans l’espace PMR en un temps record.

Un passage express au merch pour saluer les copains comme Les éditions des flammes noires et juste le temps de découvrir L’Ordalie noire avant de tomber dans le grand bain.

Circles ov Hell nous emporte directement dans les bas-fonds de l’enfer avec, dans l’avant-dernier morceau, une maîtrise de la double pédale qui laisse le temps en suspension. Nous avons eu la chance d’interviewer Kratos et Cide qui nous ont annoncé bien des choses, notamment que c’était la première scène du nouveau batteur Kaahrl et qu’ils comptent le garder. Ce set est trop court à mon goût, donc c’est un très bon début de fest.

Comme habituellement, les interludes de réglages entre les sets paraissent toujours longs, mais je crois que cela fait partie du charme du Muscadeath. Et l’on croise du beau monde, les membres des groupes sont sur leurs stands de merch.

Moonreich est dans la place, les morceaux s’allongent, on sait que le groupe en a sous le pied. Le jeu des projecteurs suit le rythme de la batterie et la lumière bleue devient petit à petit épileptique… Les longues périodes instrumentales nous permettent de savourer toute la technicité de ces musiciens !

19h56, être là à kiffer du metal en fest avec plein de gens contents d’être là, un vendredi d’octobre, eh bien : ça fait du bien !

Peu à peu la salle se remplit, mais quel dommage, pour les retardataires, de ne pas avoir vu ces groupes si bons. Le Muscadeath m’a réconciliée avec le black/death metal définitivement, et ce n’était pas une mince affaire, venant du thrash, power, hardcore, enfin tout ça.

Aorlhac est le seul groupe à chanter en français ce jour, eh bien on comprend les paroles, n’en déplaise aux mauvaises langues ! Dommage pour moi, je cours entre deux interviews, donc Aorlhac reste à confirmer mais ce qui est sûr, c’est que le groupe m’a happée en quelques secondes, donc c’est du bon.

Emy, je sais que tu kiffes ACOD, et tu as raison, black, death metal, tout y est. Plus on connaît le metal, plus on apprécie les nuances des genres. S’agit-il de la durée des morceaux, des voix, ou des changements de rythmes ? En tout cas, cela fait un bien fou.

Necrowretch — dont l’interview va arriver —, donne une claque supplémentaire : rapidité de la batterie, variation de la voix, pas une seconde de silence. Un set qui garde en haleine, repart sur le morceau suivant avec des instrumentaux développés et un placement de voix qui gagne un respect infini quand on sait que les paroles sont des poèmes originaux traduits en anglais. Les fans sont dans la place, ils demandent même certains morceaux. Vlad a une voix sortie de l’enfer ou ancrée en enfer…

Et enfin quelques pogos bienvenus arrivent !

On finit la soirée avec God Dethroned, en beauté. Ce groupe venu des Pays-Bas fait le plein. Dommage que, de façon générale, l’on ne voie pas très bien les batteurs qui, ce soir, ont assuré comme tous les musiciens. Les choix de programmation nous ont fait passer une soirée géniale et nous donnent envie de continuer. On sera là demain, et avec plaisir !

Jour 2, Ben et ses acolytes réussissent le tour de force de nous faire vivre un début de soirée à 15h30, comme si nous étions cinq heures plus tard.

Atrocia ouvre le bal tout de rouge habillé et cette ouverture est sensiblement de haut niveau. Heureusement que les lumières se modifient au fur et à mesure du set sinon les photographes détesteraient les régisseurs lumière… hihi ! Dur dur de capter l’essence de ce qu’un groupe délivre sur scène, que ce soit en photo ou à l’écrit. Venez, venez en concert et en fest, c’est le meilleur moyen de vivre un moment tel que celui-ci.

Super découverte, malgré notre emploi du temps encore rythmé par les interviews que nous avons eu la chance de faire, que celle d’Iron Flesh ! Du spectacle, du vrai, un micro ciselé par les mains du chanteur, une mise en scène, un décor et des putains de zicos, Iron Flesh nous emmène et nous guide dans son monde d’outre-tombe pour nous faire glisser et adhérer à sa vision musicale.

Escuela Grind, Escuela Grind et aussi Escuela Grind. Oh put… Non de diou, je suis trop contente, je jubile, de la puissance à l’état pur. Elles sont là enfin, bon, ils sont là, un groupe mixte, ils sont tous là mais cette chanteuse montée sur ressorts a mis tout le monde d’accord.

La guitariste et le bassiste ne déméritent pas. Sans oublier le batteur qui doit être connecté aux ressorts de la chanteuse. Malgré un petit problème technique, il nous emmène avec lui dans le sol d’où nous extirpe à chaque seconde la chanteuse. C’est du bon, du cash, du lourd !

Skelethal n’a pas récupéré tout le public au début de son set, puisqu’il est toujours en train de faire la queue au merch d’Escuela Grind. Une rapidité remarquable et un jeu de cymbales bien agréable. Un retour au style pour lequel a été créé le Muscadeath. Toujours là depuis 2012, ces techniciens de la scène nous font passer un moment agréable, au point qu’il a fallu calculer quand manger car c’était dur de se dire que l’on perdait une partie du set à faire la queue.

Vous n’en pouvez plus et bien en voilà encore un peu, Blockheads nous berce à grands coups de riffs et de double pédale, du death grindcore qui reste dans la vibe de la programmation. Tous les musiciens assurent et se donnent à fond. C’est un show plein de sincérité et de puissance.

Génial ! Les fans étaient là pour le retour de Kronos, et le line-up de l’époque de l’album Colossal Titan Strife, dont c’est l’anniversaire, était réuni pour la reprise de la route du succès. Pour le plaisir et le partage du metal. Et croyez-moi sur parole, les membres du groupe étaient impatients de rencontrer le public actuel. Le décorum est travaillé aussi, les panneaux sur scène accordent l’image au son, les harmoniques s’enchaînent et le plaisir des retrouvailles avec le public ne fait aucun doute. Visiblement, un petit problème de batterie vient confirmer le souci constaté pendant le set d’Escuela Grind mais ce n’est qu’un détail. Aujourd’hui, Kronos fait la première partie de Gorod qui sera leur première partie à Paris en octobre. Si vous hésitiez, ce n’est plus la peine ! Allez-y !

Gorod qui doit passer après ces retrouvailles pourrait être frileux mais ce n’est pas le style de ce groupe qui veut jouer partout !!! – À bon entendeur ! La came (musicale) n’est pas la même et heureusement la comparaison n’est pas de mise en ce jour de la fête du metal. La place faite aux instruments est remarquable et cela pourrait être un joyeux bordel mais, ne vous en déplaise, c’est ordonné et structuré, chacun a sa place et cela détonne. Chaque morceau a une vraie identité et le chanteur donne de la voix pour défendre sa place. La technicité monte d’un cran et c’est savoureux.

La température monte encore avec Blood Red Throne qui nous présente son nouveau blondinet de bassiste dont visiblement c’est la soirée de bizutage. Le chanteur donne de la voix et le guitariste biberonné au Jack Daniel’s est intenable. La folie du death alliée à la puissance et à l’énergie du grindcore dépotent les tympans. Pour finir sur la demi-tonte du bassiste dont je ne sais si les cheveux sont arrivés sur ebay ou le bon coin mais la scène était surréaliste.

Il faut que je vous avoue quelque chose, j’attendais Carcass avec impatience avant de participer à ces deux jours de marathon black/death/grind… et maintenant que l’heure est arrivée, j’en ai pris tellement plein les mirettes et les écoutilles que c’est juste la cerise sur un gâteau dont je reprendrais bien des miettes.

Bon, le ventilo est installé et la musique commence. Ces membres sont pro, c’est sûr, tout est en place et le chant ne vient pas des enfers. Les voir d’aussi près est génial, la présence d’une telle tête d’affiche récompense Ben, Manue, Ghis et tous les aventuriers du Muscadeath.

Merci pour ce week-end.

À noter sur vos tablettes : les festivals ne se terminent pas avec l’été !!!

Vive le Metal !

Circle ov Hell

Moonreich

Aorlhac

ACOD

Necrowretch

God Dethroned

Atrocia

Iron Flesh

Escuela Grind

Skelethal

Blockheads

Kronos

Gorod

Blood Red Throne

Carcass