Site Internet
La routine semble s’être installée au sein de Primal Fear si on se fie à la première écoute de Code Red. Autant l’écrire de suite, ce 14e album studio ne s’inscrira pas comme une pièce angulaire dans la discographie du groupe fondé voici déjà plus d’un quart de siècle par Ralf Scheepers et Mat Sinner. De retour aux affaires après une longue convalescence, le bassiste était apparu beaucoup plus inspiré sur la dernière œuvre de son autre groupe, Sinner, que sur ce Code Red qui manque de relief. Cet album de Sinner avait été composé avant son hospitalisation. Cette sortie de Primal Fear est donc la première depuis lors. On se doute de l’importance du moment. Mais pourtant les riffs s’enchaînent sans grande originalité à l’image des deux singles Another Hero et, dans une moindre mesure, Deep in the Night. Fort heureusement, la performance vocale de Ralf Scheepers sauve l’ensemble. Car même ses textes qui évoquent la fin du monde sont d’une banalité affligeante. L’impression laissée dès la première écoute ne changera pas fondamentalement par la suite même si le refrain du dernier single est entêtant. Tout n’est cependant pas à jeter et le travail de production de Jacob Hansen reste très honorable. Le titre le plus speed de l’album, Cancel Culture, malgré son intro symphonique, et Their Gods Have Failed grâce à un jeu de cordes et des arrangements audacieux, sortent du lot. Car tous les autres titres sont joués sur le même mid-tempo, ce qui est assez lassant à la longue et qui empêche l’auditeur de rester scotché d’un bout à l’autre de l’album. Au final, Code Red n’est pas un mauvais album mais, dans l’ensemble, il ne reflète malheureusement pas les standards de qualité auxquels le groupe nous avait habitués auparavant.