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Composé de douze titres, The Process commence avec la composition éponyme. Servant d’introduction, elle met en place l’univers de Polygraph sans ajouter de vocal. Tout ce qu’on entend durant une minute six secondes, c’est un début de mélodie au piano, des chorus et quelques distorsions par moments. Le titre place l’auditeur dans l’univers du band, lui dévoilant les bases de celui-ci sans pour autant donner l’entièreté des clés de l’œuvre, donnant envie d’en entendre la suite.
Cette intro s’enchaîne avec Unbound, les deux compositions sont liées, en continuité l’une de l’autre. Gardant le même rythme de fond que l’intro, Unbound nous montre une autre facette du groupe. Laissant place à l’agressivité, cette première chanson avec vocal montre parfaitement le style dans lequel cet album plonge l’auditeur. Commençant avec du scream, elle donne parfaitement le tempo pour la suite. Unbound prend par la suite un tournant plus calme, après une quarantaine de secondes, lassant toute la place au vocal plus clair et à une mélodie plus douce. Donnant envie de bouger, cette chanson place l’auditeur dans une bonne ambiance pour écouter la suite de l’album. Elle offre un parfait mélange des voix des deux chanteurs, ayant chacun leur place bien définie, tout en fusionnant leurs voix d’une manière magique.
Disconnected, quant à elle, commence avec une mélodie plus douce, nous laissant croire à une composition plus calme, mais ce ne fut qu’un court moment de tranquillité. Nous voici confrontés à un blegh, la composition prend une tout autre tournure en envoyant un metalcore bien travaillé.
Personnellement, ma composition préférée du groupe se trouve sur cet album. Elle est en onzième place et s’intitule The Hopeless. La mélodie, les voix des deux chanteurs qui s’entremêlent… elle est simplement une de mes chansons favorites de l’année 2023. À chaque écoute, elle me donne envie de bouger, de tout casser. Cette composition dégage une énergie que j’adore par-dessus tout. Les passages plus calmes nous préparent à remonter en intensité avec des riffs plus rapides. Le piano au début de la composition est reconnaissable entre mille. La première fois que j’ai entendu ce titre, j’étais au premier concert que j’ai vu du groupe et c’est elle qui m’a convaincu qu’il avait quelque chose de particulier et qu’il serait parmi mes top bands du Québec.
Tout au long de cet album, l’auditeur est plongé dans l’univers du groupe. Certaines compositions sont plus metalcore, d’autres s’orientent vers des mélodies plus douces. Cet album est une réussite. Chacune des chansons est totalement unique. Chacune d’entre elles apporte sa propre couleur, créant au final un album rempli de différentes nuances qui s’enchaînent parfaitement une à la suite de l’autre. Il transporte l’auditeur dans plusieurs états d’esprit, laissant celui-ci voguer dans le monde du groupe. Sachez également que Impress Me, On The Edge et The Hopeless sont toutes les trois disponibles accompagnées d’un vidéoclip sur YouTube. Cependant, il y a eu des petites modifications sur l’album pour Impress Me et The Hopeless. Pour un premier album, Polygraph a frappé fort avec The Process. J’ai bien hâte de voir la suite de leurs aventures !
« The Process » release party, Scanner Bistro (QC) – 27.09.2023