Je disais donc : ah… la Yaute, ses montagnes, sa (très) bonne bouffe, son lac d’Annecy et… son Panic Fest. Si tu n’y étais toujours pas cette année, malgré mon live report dithyrambique de l’année passée, je ne peux plus rien faire pour toi… Enfin si : je peux te refaire un live report cette année encore. Et il y a plein de choses merveilleuses à raconter une fois de plus. En vrai, ta seule excuse pour ne pas avoir été là, c’est qu’en même temps, nos Allemands préférés étaient au Stade de France…
Commençons par le commencement : le Panic Fest 6 se passait les 21 et 22 juillet 2023, à Saint-Félix (pas très loin d’Annecy), où il a fait aussi beau et aussi chaud que dans ta vieille boîte à chaussures dans laquelle tu cachais tes magazines Playboy, sous ton lit, quand tu étais jeune (quoi que si t’avais des magazines Playboy sous ton lit, tu n’es ptet pas si jeune…) ! Pour la deuxième année consécutive, le Panic Fest se déroulait sur un site plus grand que les éditions passées avec la même configuration très bien pensée. Et on peut dire que l’organisation a tenu compte des quelques améliorations qui ont pu être notifiées : des zones d’ombre, une avancée de scène, une zone VIP et une zone pour les médias. De ce côté-là, c’est un sans-faute. Niveau prix, parce qu’il faut le dire, c’est aussi un sans-faute : avec un pass weekend à plus ou moins 40 € pour 12 groupes (Stereosuckers, Damantra, 1000mods, The Cloverhearts, Perséide, Viceprez, Cure for the Ghost, Deathawaits, Insanity Alert, Born from Pain, Benighted, Bagdad Rodéo) et une bière qui coûte trois fois moins cher qu’au stade de France (et qui est sûrement meilleure que la vieille Heineken qu’ils te servent à la capitale… désolée la Rammstein Family). Trêve de plaisanteries, c’est important de le souligner car le Panic Fest ne cesse de proposer des améliorations et des affiches toujours plus belles, sans que les prix n’augmentent réellement. Bref, niveau logistique et organisation, que d’éloges à faire. Les petits plus très appréciables : des points d’eau à dispo parce qu’il a fait encore plus chaud que sur tes DVD Dorcel et des protections auditives (parce que comme on dit : ça rend sourd).
Passons maintenant à la programmation ! Je le disais : 12 groupes en deux jours, des styles variés, du français et de l’international : tout le monde peut clairement y trouver son compte. Vendredi soir, quatre groupes ont ouvert le bal. Stereosuckers, avec son « badass rock’n’roll », a ouvert à 19h pour mettre le public en jambe. C’était sympa, ça passait bien avec le soleil de fin d’après-midi et le public, déjà pleinement présent pour un vendredi d’ouverture, s’est, me semble-t-il, laissé embarquer. Ensuite, c’est Damantra qui a poursuivi les hostilités. Les Toulousains ont proposé un show dynamique empreint de quelques références blues. Est ensuite arrivée LA tête d’affiche du festival : 1000mods, groupe de stoner grec. Le live a été à la hauteur de nos espérances : du bon stoner qui déchire bien. Même si les gars n’étaient pas trop dans l’interaction avec les festivaliers, leur force est quand même de réussir à se connecter avec le public ! Pour terminer cette très belle première soirée, les membres de The Cloverhearts, venus tout droit d’Australie, ont mis un feu venu tout droit des enfers ! D’ailleurs, sur le site internet du Panic Fest, on peut lire que le groupe est une rencontre de Dropkick et de Green Day, je n’aurais pas dit mieux. Je ne connaissais pas du tout et je peux vous garantir qu’en live, ils ont foutu une ambiance de folie. J’ai adoré le fait qu’un des musiciens soit multi-instrumentiste avec trompette, cornemuse, harmonica, etc. C’est une vraie plus-value de choix pour le groupe. Et, il faut quand même noter l’interaction de fou entre le chanteur et le public. D’ailleurs, n’oubliez pas d’aller les suivre sur Facebook, Insta et Youporn, comme il l’a lui-même demandé. Fun fact (ou alors, j’ai complètement déliré) : il a bien dit « Hellfest » au moins trois fois avant de dire Panic Fest, signe que les festivaliers étaient massivement présents pour cette fin de première soirée ! Et puis, big up au chanteur qui a quand même supporté tous les festivaliers un peu déchaînés qui n’arrêtaient pas de monter sur scène ! Bref, la soirée s’est finie en big party grâce à The Cloverhearts. Et, c’est aussi ce qui est absolument génial avec les petits festivals : la possibilité de découvrir en live des groupes que l’on n’aurait jamais écoutés… mais qui à coup sûr auront, pour certains, décollé dans quelques années.
D’ailleurs : devinez qui était parmi les têtes d’affiche du Panic en 2015 (y’a presque 10 ans, paye ton coup de vieux…) ?
ɹɐʇsɥʇɹoN ǝɥʇ ɟo ǝsı̣ꓤ
Samedi, ouverture des portes à 16h, et déjà pas mal de monde sur le site. L’après-midi a commencé avec les Lyonnais de Perséide.
Comme je le disais aux amis présents :
« 1. C’est cool parce que même si c’est l’ouverture et qu’il n’y a pas encore une méga foule devant la scène, les mecs te mettent l’ambiance.
2. Pour un groupe qui ouvre, ils sont hyper bien rodés en live. »
D’ailleurs, vous pouvez retrouver une interview du groupe où je vous explique comment j’ai réussi à subtiliser la casquette trop cool de leur guitariste. En même temps, c’était une casquette Wayne’s World… alors quand je l’ai vue, je me suis dit : « un jour elle sera mienne ». Ben elle l’est : mais pas pour longtemps, j’ai promis de lui rendre ! Je le ferai car voler la casquette d’un homme chauve, c’est comme voler la sucette d’un bébé… ça ne se fait pas. (Et salut au festivalier qui avait la même casquette et un t-shirt « Vote For Pedro », pour lequel j’avais bien sûr la réf. Je n’ai pas résisté à l’envie de te mettre en photo ci-dessous).
Un peu plus tard dans la journée, Cure for the Ghost (que j’avais interviewé il y a peu : Interview Jo (Cure for the Ghost) – Metalalliance (metalalliancemag.ch) jouait devant un public de plus en plus nombreux : dynamique et rodé, le groupe a continué à mettre l’ambiance !
J’ai aussi bien rigolé avec Insanity Alert, groupe venu d’Autriche. Les gars étaient vraiment à fond avec leurs déguisements, leurs pancartes, etc. Et si, physiquement, ils étaient complètement dépareillés, musicalement, ils étaient synchros et faits pour jouer ensemble.
Je vous parlerais enfin de ceux qui, je pense, étaient les plus attendus samedi soir : Benighted. Fidèles à eux-mêmes, les membre du groupe ont proposé un show violent, sanglant, gruike gruike,…Tout ce qu’on aime. À la différence de certains qui vous décrivent Benighted comme de la pure violence, j’y trouve quand même un peu de douceur (d’ailleurs, comme Phil Anselmo, Julien Truchan joue comme à la maison. Pas à poil non, je vous vois venir, mais pieds-nus, ce qui amène simplicité et sérénité au milieu du reste). Promis, je n’écrirai pas ici la métaphore ignoble, mais réaliste, sur la douceur sanglante qui me vient en tête. Ce qui est sûr, c’est que le groupe a donné à son public ce qu’il attendait. On en oublierait presque qu’ils viennent de Saint-Etienne ! Je n’ai malheureusement pas pu assister au concert du dernier groupe, Bagdad Rodéo, mais je ne doute pas que la soirée ait fini comme elle a commencé pour nos festivaliers… dont les quelques photos ci-dessous transpirent la joie (et certainement pas que !)
Bref, j’ai l’impression que le Panic Fest, pour toutes ces raisons, a commencé à rassembler une petite communauté de fidèles. Donc, pour l’année prochaine, book ton weekend de mi-fin juillet et viens passer quelques jours dans la Yaute. Entre son orga de ouf, son camping gratuit, une affiche toujours sympa, des prix plus qu’abordables et les festivaliers trop cools : pas la peine de te faire du mal en essayant d’obtenir ton pass pour le Hellfest en octobre : on t’attend au Panic Fest <3
Je ne peux terminer ce live report sans adresser un immense merci à l’équipe organisatrice pour son accueil.
Stereosuckers
Damantra
1000mods
The Cloverhearts
Perséide
Cure for the Ghost
Insanity Alert
Born from Pain
Benighted
