Site Internet
Depuis 2019, la vie de DevilDriver n’a pas été de tout repos. Ou plutôt si puisque le groupe a été mis en veilleuse à la suite de la pandémie de Covid-19 dont Dez Fafara aura été une victime (Ndlr : lire l’interview du guitariste Mike : https://metalalliancemag.ch/2023/06/mike-spreitzer-devildriver-devildriver-debarquera-en-europe-avant-fin-2024/). Ce volume 2 du diptyque Dealing with Demons voit ainsi le jour trois ans après son prédécesseur composé pourtant en même temps. Et pourtant, ce second volet semble être plus lourd, plus agressif. Dès l’ouverture, les guitares de l’excellent Mike Spreizer donnent le ton avant que Dez Fafara ne pose sa voix puissante. Les mélodies sont plus légères, plus accrocheuses malgré la lourdeur du morceau. Cette lourdeur s’accentue encore un peu plus au fil du temps avec Mantra avant de s’évaporer sur les tambours battants de Bloodbath. Au travers de cet album, Dez Fafara fait allusion à ses propres démons dans les textes qu’il pousse à forte voix. Tous ces démons qu’il pourchasse sans cesse. L’ambiance est pesante, oppressante. Through the Depths en est la parfaite illustration avec des débuts plus calmes et une touche musicale se rapprochant du black metal. On décernera une mention spéciale à If Blood Is Life, dont les riffs et la mélodie sont les plus accrocheurs des neuf titres. À l’inverse du premier album, celui-ci ne regorge d’aucune surprise notable si ce n’est Nothing Lasts Forever qui contient quelques mots parlés qui se distinguent des cris poussés par un Dez Fafara qui semblait être au mieux de sa forme avant d’être frappé par la maladie. Gageons qu’il puisse reproduire cette même puissance vocale sur scène…