Apeiron Bound
Multiplicity
Genre death metal progressif
Pays États-Unis
Label A Layered Reality Productions
Date de sortie 26/08/2022

Site Internet

Chers lecteurs amateurs de progressif et d’extrême, préparez-vous à un long et fascinant voyage dans le monde d’Apeiron Bound, qui pourrait bien vous surprendre. Que dire, c’est en fait un véritable feu d’artifice sonore qui vous attend ! En effet, le groupe se détache des conventions et opte pour un mélange de différents styles, qui apporte une richesse musicale énorme à son album — dont le titre prend alors tout son sens. Pour ma part, les premières influences qui me sautent aux oreilles et à l’esprit à l’écoute de Multiplicity, du moins au niveau des aspects progressifs, sont Symphony X et Devin Townsend.

Pour se pencher un peu plus sur cet aspect technique, je commencerai par souligner la maîtrise incroyable dont font preuve chacun des cinq membres du groupe. À commencer par les solos de guitare de Phillip Colacecchi et même de basse de Peter Albert de Reyna (invité spécial sur l’album, ndlr), qui sont tout simplement démentiels ! Les parties de claviers sont quant à elles très variées, très atmosphériques mais comportent aussi des parties de piano bien rythmées ; sans oublier l’orchestration a la Devin Townsend qui ajoute une couleur indéniable aux morceaux du groupe. À titre d’exemple, le premier titre de Multiplicity illustre bien tous ces éléments. En ce qui concerne les aspects liés au metal extrême, le groupe n’hésite pas à rentrer dans une assez grosse brutalité, comme en témoigne entre autres l’utilisation du blast beat sur le morceau My Sweet Stockholm, qui accompagne des riffs de guitares très dissonants qui ne sont pas sans évoquer Gojira ! Je tiens aussi à faire honneur au chanteur Michael Calza, qui passe avec facilité de la voix claire très aiguë à une voix saturée qui oscille entre scream et guttural.

Multiplicity, comme l’indique si bien son titre, se compose de morceaux bien différents ayant chacun son âme. Certains d’entre eux possèdent même leur petite particularité, comme Chaotic Fervor qui me fait penser à une musique de jeu vidéo des années 90, ou le dernier titre Era In Finem – Novis Initis, qui est totalement instrumental. Cela dit, le morceau qui selon moi représente au mieux l’identité du groupe est Eleutheromania qui par son seul titre évoque un besoin excessif de liberté ; besoin que le groupe démontre en ne s’enfermant pas dans un style. Avec cette diversité pour atout majeur, l’album a également le mérite de conserver tout du long le fil rouge qui constitue désormais la marque de fabrique d’Apeiron Bound.

Pour conclure, je ne peux que conseiller Multiplicity aux mélomanes en recherche de nouveauté. Un album qui risque bien d’en surprendre et d’en ravir plus d’un, à ajouter au plus vite dans sa collection de CD’s !

(36) APEIRON BOUND – Eleutheromania feat. Angel Vivaldi [Official Lyric Video] – YouTube

(36) APEIRON BOUND – Emotive Servitude [Official Music Video] – YouTube

(36) APEIRON BOUND – Absent Familiarity feat. Joshua Corum [Official Music Video] – YouTube