NOBODY
Another world,
Genre Dark Folk accoustic
Pays Finlande
Label Inverse Records
Date de sortie 21/10/2021

Site Internet

Pour son nouvel album Another World, sorti le 29 octobre 2021, NOBODY nous promet un monde folklorique teinté de blues et de jazz aux sonorités de musique du monde.

Le premier titre Three Little Witches, a une allure moyenâgeuse. Le chant rappelle, un peu, celui du troubadour qui accompagne les victoires de leurs héros. Le folklore tend à nous endormir pour mieux nous piéger dans la dérision avec les sonorités d’arpèges d’une petite guitare acoustique. Tout cela enrobe une gentille satire moderne de la comptine anglaise : Les trois petites sorcières.

Le second morceau Sugar Daddy et le troisième Countdown, nous emmènent dans une ambiance de fin de soirée, intimiste, à la limite du jazzy/blues. Un solo d’harmonica nous surprend et on se rend compte que sa voix grave est plus mélodieuse que son ton naturel.

Countdown relance avec une intro au piano. L’ambiance du crooner n’est pas loin, ça en serait presque plaintif s’il n’y avait pas le quatrième titre The Letter pour nous réveiller avec un son ressuscité d’un vieux rock seventies. La guitare est enjouée, on remonte dans le temps, la nostalgie est là.

Avec The Mad Monk on reste dans cette teinte rétro, l’orgue est pianoté, le chant est plus rocailleux, il change en effet de timbre pour se mêler à une atmosphère sombre pendant l’intro, avant de reprendre avec une voix plus sensuelle et dérivée vers un rock’n’roll.

On a droit à un rythme dynamique avant de se heurter à la sixième chanson : Monotype. On recommence alors doucement. NOBODY aime bien le style The Doors dont on ressent la recette dans le plan de chaque morceau. L’organisation des morceaux varie à peine selon les émotions que le groupe veut communiquer. On remarque qu’il y a systématiquement le petit solo de fin.

On continue avec Panic Attack et il attaque fort en voix a cappella, dénudée, ce qui est un risque certain quand on n’est pas un virtuose. L’orgue s’amuse dans les sons graves. Il relance le style de crooner d’un vieux bar de western.

La fin est rythmée, batterie à gogo sur du gros tom, avant de ralentir sur la huitième chanson, : Snake Queen. Avec ce rythme lent, cela aurait pu ressembler à un slow, mais il y a ces roulements de caisses claires et ce ton dramatique qui nous en arrachent, suivi d’une accélération pour se terminer en douceur avec ce serpent qui siffle.

La dernière, Overstimulated, se finit sur quelques accords basiques, une ambiance feutrée, un orgue répétitif, triste, saupoudré de quelques notes de guitare. Ce titre clôture l’album en beauté.

Dans l’ensemble, l’album est mou, aucune prise de risques, mais NOBODY réussit à nous plonger dans son monde, Another World, conté par Tuomas Kauppinen.

Les paroles, quoique acides par moments, restent classiques, accompagnées de riffs monotones. Il s’agit ici, d’une belle histoire de personnes, de tranches de vie dans une aventure rock au pays du Vineland