Obituary
Dying of Everything
Genre death metal
Pays États-Unis
Label Relapse
Date de sortie 13/01/2023

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On retrouve nos maîtres du death floridien, à près de trente-cinq ans de carrière depuis l’indétrônable Slowly We Rot, en 1989. Nous sommes happés dès le début par les notes rapides, grasses et engluées sous le rugissement inimitable de John Tardy. Pas de doute, pris dans le groove, on reconnaît immédiatement la patte du groupe qui nous attrape et nous massacre tout au long de ce dix titres.

On démarre avec le morceau Barely Alive, qui nous annonce bien le fracas écrasant et délicieux qui nous attend. Les frères Tardy ont profité du temps cloîtré pour perfectionner leur propre Redneck Studios, où ils ont pu produire eux-mêmes Dying of Everything. On entend résonner fort la guitare de Trevor Peres, qui n’a pas ajouté un seul effet sur ses notes, ce qui tranche franchement avec les précédents classiques, notamment Cause of Death, où le jeu des effets était très recherché.

Le groove mid-tempo du single The Wrong Time révèle délicieusement les parties de basse pachydermiques de Terry Butler. Le guitariste Ken Andrews a écrit deux morceaux sur cet album, Dying of Everything et Torn Apart, qui laissent entrevoir son passif de thrash metal et ses influences. Il s’agit probablement de la nouveauté la plus marquée sur ce nouvel opus. My Will to Live, autre single de l’album, pulvérise ce qu’il nous restait dans les oreilles dans un son presque doomesque et fracassant.

La pochette de l’album a été réalisée par le peintre polonais Mariusz Lewandowski, décédé prématurément en 2022. John nous confie qu’il a accompli un travail remarquable et qu’il s’agit probablement de sa dernière réalisation. Bien qu’à son apogée dans les années 80 et 90, Obituary poursuit son œuvre, rien de révolutionnaire, juste une monstruosité de maîtrise et de riffs puissants qui continuent à nous user les cervicales. On se laisse piéger à coup sûr, et on en redemande à la fin.