Satyricon

Satyricon & Munch

Black Metal atmosphérique

Norvège

Napalm Records

2022.06.10

Site Internet : (Bandcamp) : https://satyricon.bandcamp.com/

Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que tout fanatique du genre a irrémédiablement sombré dans le Black Metal norvégien à un moment où à un autre. Ce genre extrême, ayant émergé au début des années 1990, doit sa réputation principalement en raison des nombreuses controverses que représentent ces nombreux groupes étiquetés satanistes. Inspirée de groupes tels que Venom, Mercyful Fate ou Bathory, cette deuxième vague de Black Metal regroupe une panoplie de groupes originaires de la Norvège, dont Mayhem, Gorgoroth ou Burzum, qui composèrent une musique beaucoup plus sombre que ce qui n’a alors jamais été fait. Ce mouvement présenta des morceaux qui ressemblent davantage au Black Metal que l’on connaît aujourd’hui, ayant comme thèmes principaux l’antireligion, la mort ou la noirceur.

Parmi ces groupes se trouve Satyricon. Formé à Oslo en 1991, il est depuis 1993 principalement composé d’un duo de membres, soit Frost à la batterie ainsi que de Satyr au chant, à la guitare, à la basse et au clavier. Contrairement aux principaux groupes du même genre, Satyricon n’a pas eu à commettre de meurtre, ni à brûler des églises pour se faire connaître. Le duo doit plutôt sa réputation à leur musique, notamment les opus Dark Medieval Times (1993) ou Nemesis Divina (1996). Toujours actif à ce jour, c’est ce 10 juin 2022 que sortait son dixième album, intitulé Satyricon & Munch.

D’abord et avant tout, cet album est un peu hors normes puisqu’il s’agit d’une seule et unique chanson, également intitulée Satyricon & Munch. D’une durée de 56 minutes, la pièce est entièrement instrumentale. En fait, il s’agit davantage d’une musique d’ambiance, où sont présentés des sons plutôt lugubres, ténébreux et répétitifs. C’est donc globalement très lent et calme, où l’on entend tout de même une prédominance des instruments à cordes tel le violon ou la guitare acoustique. La sonorité est claire et moderne : on est donc loin du son distordu des morceaux ambiants de Burzum.

Bref, ce dixième album de Satyricon ne sera certainement pas un classique du groupe et ne requiert certainement pas une écoute attentive, mais il convient de l’écouter d’une oreille, à faible volume, en tant que musique d’ambiance.