Fozzy
Boombox
Genre heavy metal
Pays États-Unis
Label Mascot Records
Date de sortie 06/05/2022

Site Internet

Y a-t-il des fans de lutte parmi nos lecteurs ? Peut-être que certains d’entre vous connaissent le célèbre catcheur canadien Chris Jericho de la All Elite Wrestling, septuple champion du monde dans son domaine dans le courant des années 2000. Proactif et engagé, Jericho fonde en 1999 son propre groupe de metal, Fozzy, et en assure le chant. Originalement nommé Fozzy Osbourne, le groupe ne fait que des reprises de chansons connues de la musique metal, reprenant notamment des titres d’Iron Maiden, de Judas Priest ou encore de Black Sabbath. C’est toutefois avec son troisième album, All That Remains, paru en 2005, que Fozzy se met à composer ses propres morceaux.

Nous voici en 2022 où, le 6 mai dernier, Fozzy a publié son huitième album. Intitulé Boombox, l’opus est composé d’une douzaine de chansons totalisant quarante-six minutes. Jericho est accompagné de son éternel acolyte Rich Ward à la guitare, présent depuis les débuts de Fozzy, ainsi que de Billy Grey à la guitare rythmique. Le quintet est complété par le bassiste P.J. Farley et le batteur Grant Brooks, qui en sont tous à leur premier album avec le groupe.

Aux premières écoutes, on remarque aisément que le genre de la formation se tourne davantage vers le hard rock que le metal. Fozzy ne sort pas des sentiers battus ; l’ensemble des chansons est d’une durée de trois à quatre minutes et elles ont toutes une structure classique, alternant les couplets et les refrains, tout en y intégrant un solo de guitare. Globalement, ce sont donc des morceaux assez génériques, mais assez accrocheurs, qui font de Boombox un très bon album.

Bien que je qualifierais difficilement cet opus de heavy metal, certains titres se caractérisent par une intensité plus marquée. C’est notamment le cas des deux premiers morceaux, Sane et I Still Burn, qui se démarquent en raison d’une guitare aux sonorités davantage électriques et des riffs puissants, introduisant très bien l’album. À l’opposé, ce dernier ne comporte qu’une seule ballade, Army of One, que je trouve très bien composée, principalement en raison de l’augmentation graduelle de l’intensité, en restant toutefois dans une ambiance calme et paisible.

Boombox est également constitué de nombreux titres plutôt pop. C’est principalement le cas de Relax, simple répétition d’un refrain accrocheur en alternance avec une mélodie répétitive au synthétiseur. Bien qu’il soit formaté à fond, je considère tout de même ce morceau comme étant un plaisir coupable dont je me suis souvent surpris à en fredonner l’air. D’autres plages sont également très pop, notamment My Great Wall et The Worst Is Yet to Come, en raison, entre autres, de la forte utilisation du synthétiseur pour dicter les mélodies.

Bref, Boombox est somme toute un très bon album, dont tous les morceaux ont leur côté accrocheur de par la bonne sonorité. Bien que ceux-ci relèvent principalement du hard rock populaire, je crois que cet album peut toucher un large auditoire, incluant des fans de heavy metal, notamment en raison de la structure radiophonique des titres et des chansons plus pop, tout en restant très intenses.