Site Internet
L’album solo posthume de l’une des plus légendaires voix du rock et du doom. Le 22 août 2021, l’ancien chanteur de Trouble Eric Wagner a quitté ce monde. Sa mort a jeté une plus grande ombre sur une année déjà difficile et éprouvante, une année où de nombreux collaborateurs dévoués à Eric l’ont supporté. Les fans ont utilisé sa musique comme un baume pour leur âme. Par un coup du sort imprévu, Eric avait mis la touche finale à son premier album solo, In the Lonely Light of Mourning quelques semaines seulement avant son décès. Il sert désormais de chant du cygne définitif pour l’une des voix les plus appréciées du Doom metal.
Selon les proches d’Eric, l’idée d’un album solo couvait depuis longtemps. Le chanteur avait amassé un groupe d’amis et de collaborateurs sur lesquels il pouvait compter – y compris d’anciens camarades du groupe Trouble et des membres des groupes post-Trouble Blackfinger et The Skull. Il a même puisé dans le large éventail de musiciens avec qui il a partagé la scène pour faire un album qui ressemblait à une réunion de famille. En 2017, il a demandé à l’ancien batteur de Trouble, l’actuel de Blackfinger, Dave Snyder, afin de l’aider à écrire ce qui allait devenir In the Lonely Light of Mourning. Les deux ont passé les quatre années suivantes à marteler progressivement les compositions. Snyder a envoyé à Eric ses idées par e-mail, pour ensuite faire des ajustements et finaliser les arrangements par téléphone. Tous deux vivaient dans des États séparés. En cours de route, les amis d’Eric ont contribué à des suggestions de chansons, des riffs, des solos de guitare et titres de chansons. C’était l’album collaboratif dont Eric avait toujours imaginé et rêvé.
In the Lonely Light of Mourning capture toutes les époques de la carrière d’Eric – puisant même dans son album Lid de 1997, In the Mushroom, une collaboration avec nul autre que Monsieur Danny Cavanagh d’Anathema (Peaceville records). La profondeur de l’album est représentée par un travail de guitare acoustique résonnant et mélancolique qui complète les riffs terrestres de Snyder, et la voix incomparable d’Eric. Mais, c’est chaotique à la base : Terreux, honnête, maussade et lourd – exactement comme Eric le préférait. L’album trouve également Eric à son plus vulnérable, avec quelques paroles suggérant qu’il savait que quelque chose se tramait, on peut le ressentir. Huit titres qui deviendront sa dernière carte de visite et ses adieux, je vous conseille fortement de survoler la discographie de Trouble, ainsi que The Skull si ce n’est déjà fait.
L’héritage d’Eric Wagner est définitivement ancré dans les annales du Doom. Ainsi, il est impossible de quantifier son impact sur la scène metal. Son héritage avec Trouble se reflète dans les innombrables groupes qui ont suivi dans son sillage, véhiculant le même genre de Doom metal sincère et indéniablement lourd qui touche l’esprit, tout comme le défunt Chuck Schuldiner a fait pour le Death metal. Merci pour tout et veille sur nous, Eric.