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In Hell est un groupe de black/death metal originaire d’Hénin-Beaumont, en France. Fondé en 2013 par le guitariste et compositeur Fab Darkhell, il est rejoint par le chanteur James Spar, le bassiste Cédric Van Gele, le deuxième guitariste Olivier Dentreuil et le batteur Gus.
C’est ce 21 janvier 2022 que le groupe a publié son deuxième album, intitulé Lex Divina Terrores. Ce titre est issu de la langue latine qui signifie, en bon français, la « loi divine des terreurs ». D’ailleurs, bien que la langue de prédilection du groupe soit l’anglais, il se démarque par des écrits mélangeant plusieurs langues. Lex Divina Terrores fait suite à leur premier album sorti en 2019, Satanica Mundi, ainsi qu’à deux EP’s sortis en 2015 et 2021.
Je dois souligner que j’ai eu un très gros coup de cœur pour la couverture de l’album, où on voit une divinité cornue avec une paire de seins féminins, érigée sur un pentagramme inversé. Au bas, des corps rampants se font martyriser par des diables. Pas étonnamment, à cet effet, ainsi qu’au vu des titres des chansons, que l’antireligion soit une des inspirations du groupe.
L’album commence en force avec Lithurgy of Charlatans Sabbat. Rapidement, la chanson prend des allures de death metal diabolique. Le blast beat et le riff de guitare sont rapides, puis un chant ténébreux s’amorce. Le titre comporte quelques variations à la guitare, avec notamment des distorsions. Le morceau suivant, Excommunication, est marqué par un chant plutôt propre au black metal, et conserve toujours les riffs rapides qui tempèrent l’album.
La prochaine chanson, Vatican : Cunt From Babylonian, constituera l’un de mes coups de cœur de l’album. Plus rythmée que les précédentes, et le chanteur Fab s’en donne à cœur joie en ponctuant son chant de screams diaboliques. Mais ce qui retient ici l’attention, outre le titre provocateur, ce sont sans doute les nombreuses expérimentations à la guitare, où plusieurs segments différents s’enchaînent les uns les autres et permettent de ne pas garder le même son continuel de bûchage, qu’on entend trop souvent dans le death metal.
Les pistes s’enchaînent, avec une constante ambiance de terreur. Elles sont parfois très rythmées, voire entrainantes — Isthar and Boneless ou encore Theologia For Baphomet — tandis que d’autres vont prendre une tournure plus lourde, comme on l’entend sur A Deviant Apostasy.
Somme toute, j’ai bien apprécié cet album, que je considère comme un coup de cœur par rapport aux derniers albums de death/black metal que j’ai découverts. L’ambiance musicale est, dans l’ensemble, très sombre, et la voix grincheuse couplée à la guitare ténébreuse nous emportent dans une atmosphère apeurante. Tel qu’indiqué précédemment, j’aime particulièrement le fait qu’il y ait beaucoup de variations au niveau de la guitare et que différents riffs se retrouvent dans une même chanson. Sans rentrer dans le mélodique, ça donne toutefois une belle diversité à l’album, et on n’a pas l’impression d’écouter toujours la même chanson, comme c’est parfois le cas dans le death metal extrême.