Site Internet
Bon sang ne peut mentir. Et Phil Campbell en sait quelque chose. L’ancien guitariste de Motörhead a sans doute eu beaucoup plus d’influence dans la composition des titres du groupe du défunt Lemmy qu’on ne pourrait le penser. Contraint de reprendre sa destinée en main après le décès inopiné de l’icône Kilmister, ce bon Phil Campbell n’a pas chômé depuis. Accompagné de ses fils Todd (guitare solo), Dane (batterie) et Tyla (basse), Phil Campbell a décidé de lancer son propre groupe avec Neil Starr au chant. Après un album studio et deux EP, Joël Peters a remplacé Neil derrière le micro et les fans ont déjà pu constater, lors de la dernière tournée immortalisée par un album live sorti en février dernier, que le garçon avait suffisamment de coffre pour tenir un rôle en vue au sein de la famille Campbell. Et le bougre continue d’enfoncer le clou sur ce nouvel album qui rassemble douze brûlots d’excellente facture. Certes, les titres The Hunt et Kings of the Asylum fleurent bon les effluves de Motörhead, mais il serait erroné de ne s’en tenir qu’à ce simple constat. Si les précédentes sorties de Phil Campbell and the Bastard Sons contenaient des chutes de compositions de Motörhead, il n’en est rien dans cet album qui ne contient que des titres originaux et inédits. Il s’agit d’une création pure et dure de la famille Campbell. Les morceaux semblent simples et leurs structures assez classiques, mais grâce à sa voix puissante et claire, Joël Peters leur donne une coloration particulière, et les rejetons Campbell peuvent s’en donner à cœur joie pour nous emmener dans leur asile avec d’excellents morceaux comme Hammer and Dance ou l’entêtant Schizophrenia, nappés de riffs endiablés qui font aussi bien l’affaire. Et puis comme l’exprime si bien Joël Peters dans Maniac, »Fuck your job, fuck your life, fuck you »… Rock’n roll attitude…