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Depuis quelques années, la notion de doom metal est devenue assez vaste et le terme vaguement utilisé à plusieurs sauces. Mais ici, avec Death Has Spoken, il faut plutôt se situer au début des années 90, lorsque le doom et le death metal étaient de sérieux partenaires de beuverie.
Toutefois, ce groupe de Pologne n’est pas vieillot : il ne chemine que depuis 2017. Après un premier album significatif axé sur les écrits d’Edgar Allan Poe, dénommé Fade, et un EP en 2020, intitulé Unyielding, faisant la promotion du titre Downfall, il œuvre à nouveau en terrain connu, avec la sortie de Call of the Abyss, le 1er novembre 2021.
Il est indéniable, à la première écoute, que les musiciens aient eu comme influences My Dying Bride, Swallow the Sun ou les vénérables Katatonia (premières ébauches pré 2000). Aussi, une influence deuxième vague black metal est présente pour ce qui est de la linéarité volontaire des percussions et de la mélodie. Mais c’est une qualité.
Les vocaux de Karol Pogorzelski sont géants et puissants, parfaits pour ce type de metal, tandis que Marcin Grygoruk produit une symbiose mélodique avec des trames de guitare, soit entrainantes, soit portant très haut le drapeau de la nostalgie, de la tristesse et du désarroi.
Cette formation est parfaite dans son style. Cet album de sept titres nous fait passer par une panoplie d’émotions, nous entraîne aux tréfonds des blessures de l’âme et nous empoigne solidement, ne nous laissant aucune chance. Avec seulement deux albums à son actif, Death Has Spoken maitrise amplement cet art du doom/death et nous le sert sur un plateau d’argent.
J’ai bien du mal à préférer un extrait plutôt qu’une autre. Je vous laisse ici la vidéo du titre éponyme de l’album afin de vous faire une bonne idée. Les fans de Swallow the Sun et October Tide sauront apprécier ce joyau de Doom Metal !