Inner Missing
Dead Language
Genre Gothic Doom
Pays Russie
Label Inverse Records
Date de sortie 25/02/2022

Site Internet

Inner Missing est un duo russe de metal gothique doom qui a débuté sous le nom d’Odium, avant de se rebaptiser assez rapidement. Il s’est fait un nom en première partie de grands groupes tels que My Dying Bride, Katatonia, Throes of Dawn, et a gagné en expérience et en respect en cumulant maintenant près de quatorze ans de carrière.

La formation nous offre ici Dead Language qui se veut un hommage aux écrits d’Aleister Crowley et de la poésie.

L’album débute avec la plage éponyme, une entrée en la matière sobre. Des vocaux gothiques et l’appui d’accompagnements féminins, comme un voile éthéré, donnent une dimension spectrale. Ce titre mid-tempo offre de bonnes mélodies en multiples couches, créant ainsi une atmosphère dense. Un mélange de Paradise Lost, Type O Negative et peut-être même Swallow the Sun. C’est efficace et excellent !

Le second extrait, The Quest, nous balance de fiables riffs, des basses élaborées en une traversée épique, faisant ressentir l’essence de My Dying Bride. C’est plus énergique par moments et l’appui des claviers rend la compo plus profonde. Il faut s’habituer aux vocaux monocordes typiques du style, toutefois. Les arrangements sont grandioses et les paroles tirées d’Aleister Crowley.

Ensuite, on nous propose Empty Rooms : un titre parlant de la maladie mentale. Beaucoup de puissance, les percussions sont moyennement techniques et tergiversent avec de multiples variations. Des transitions superbes sont disséminées et les mélodies sont accrocheuses. C’est mon extrait préféré de l’album.

Long Odds déborde d’influences diverses : on y perçoit du death mélodique savamment utilisé, des touches de metal plus extrême dans les percussions, du doom, etc. On note des harmonies vocales soignées, des riffs intransigeants épaulés par des sérénades absolument géniales. Les fans de My Dying Bride et Daylight Dies y trouveront leur compte.

Avec Mute, on arbore une atmosphère inquiétante, vaporeuse et dissonante. L’approche est davantage gothique, littéralement. C’est inspiré et on se laisse bercer par les passages de basse au premier plan. La beauté des mélodies de guitare affublées d’ambiances sombres et éthériques fait de cet extrait un titre assez transcendantal. Le tout brisé par des riffs entrainants par moments.

At Sea signe la fin de l’album avec des envolées majestueuses de guitare. Le son est excellent et bien divisé, on entend bien les instruments sans tomber dans le piège de la cacophonie.

Le chant de Sigmund peut peser lourd après six titres, mais le style se veut la marque de fabrique d’Inner Missing !

Un pari réussi somme toute ! Disponible le 25 février chez Inverse Records !

Voici un extrait vidéo: https://youtu.be/eT2Skxj3Gio