Salut Schmier, est-ce qu’avec près de 40 ans de carrière avec Destruction tu avais imaginé qu’un jour une pandémie mondiale fermerait toutes les salles et cloîtrerait les fans chez eux ?

Non, personne ne l’a vue venir celle-là ! Live Attack ne serait probablement jamais sorti d’ailleurs si nous n’avions pas été contraints par une situation aussi spéciale !

Live Attack a été enregistré en janvier 2021, quel a été l’élément déclencheur de ce projet ?

En fait, au début de l’épidémie on s’était dit qu’on ne ferait jamais de live stream, haha, et voilà (rires). On est restés confinés pendant des semaines, on avait besoin de ce nouveau projet au 1er janvier pour démarrer l’année sur du positif. Les coûts d’un live stream sont très élevés, on a fait un pari pour créer du lien avec les fans.

On te voyait souvent au Z7, à Pratteln en Suisse, une salle que tu affectionnes ? Sais-tu qu’elle risque de disparaitre en 2022 ?

Le Z7 est une de mes salles favorites ! Nous vivons en Allemagne mais nous sommes très proches de la frontière, mon premier concert, c’était Sabaton à Bâle, puis Metallica à Zürich. On vient très souvent côté suisse pour la musique. La ville a supprimé le parking de la salle, il faut vraiment aller les soutenir et se rapprocher des pouvoirs publics de Pratteln ! Cette salle est historique, bien trop dommage de la voir partir, une des meilleures salles européennes !

Après des décennies de coopération avec le label Nuclear Blast, Live Attack sort chez Napalm Records, le début d’une nouvelle ère ?

En fait, tout a changé pendant la pandémie. La plupart des gens avec qui j’avais l’habitude de travailler sont partis. C’est un nouveau départ, du sang frais, une nouvelle équipe, j’étais déjà conquis par Napalm Records, je suis ravi qu’on en fasse maintenant partie.

En parlant de nouveauté, vous avez un changement de line-up côté batteur et guitariste ?

Oui, on a pu tourner un peu avec Randy Black à la batterie et avec Damir Eskic à la guitare en 2019. On a même pu faire quelques événements live en distanciation sociale, un peu bizarre ces concerts assis, mais on a voulu tout essayer et rester actifs. On en a aussi profité pour enregistrer un nouvel album qui sortira l’année prochaine, dans deux trois semaines on sortira notre nouveau single vidéo. On est bien ensemble et on reste connectés avec nos fans !

Comment avez-vous sélectionné les 22 morceaux de Live Attack ?

On s’est tout simplement adressé à nos fans sur les réseaux sociaux. Ils ont souhaité des chansons qu’on n’avait pas jouées depuis longtemps, comme Reject Emotions, Sign of Fear, ou Release from Agony. C’était génial de pouvoir compter sur eux, on a fait un bon travail d’équipe.

À quel genre de contenu doit-on s’attendre, des petites surprises au menu ?

Des surprises ? Oui bien sûr ! Les anciens morceaux, la manière de les combiner, filmés comme si vous étiez au premier rang, avec des annonces, des intros et des outros historiques, pas de coupure, pas de break, gros boulot là-dessus. Et bien sûr des scènes backstage, des interviews. Il y a aussi un moment où je suis en train de cuisiner le dîner pour tout le monde avant le concert !

La promotion a déjà démarré avec la vidéo de Mad Butcher sur Youtube, j’imagine que vous êtes bien actifs sur les réseaux sociaux pour communiquer et créer du lien ?

Les réseaux sociaux sont devenus un outil très important. Avant, personne ne trainait vraiment sur notre Facebook, mais maintenant, un poste c’est quatre ou cinq mille vues, des j’aime, des commentaires, les gens veulent être informés. Pour le décès du bassiste de ZZ Top, c’est sur leur Facebook que j’ai eu cette triste info. Une manière rapide, directe de se rapprocher d’un groupe.

Une petite question au sujet de la pochette de Live Attack, tu nous parles de ce super trophée ?

On est tous des fans de foot ! On voulait faire ce petit clin d’œil. C’est drôle d’ailleurs, les fans latino-américains l’ont vu tout de suite et étaient super contents de cette référence.

Je me demandais aussi si tu étais toujours manager des Burning Witches ?

Burning Witches, bien sûr !! Elles ont pas mal de succès avec leur nouvel album, elles bossent dur, elles ont sorti quatre albums en six ans, pas facile de s’imposer quand on est une femme dans un milieu plutôt macho. On a des festivals de prévus ensemble et quelques dates en automne.

De nouvelles dates, excellent ! Certaines de prévues pour la Suisse, la France, l’Europe ?

Le plan cette année c’est d’être prêts, dès qu’un promoteur appelle et que la situation le permet, on joue ! On ne peut pas faire de tournée européenne, on s’organise plutôt pays par pays.

Un dernier mot pour les fans au sujet de Live Attack ?

Tout à fait, allez y jeter un œil ! Le concept live sans public est un peu étrange pour les fans de Destruction mais on y a intégré tout le meilleur ! Vous verrez le groupe super en forme, vous retrouverez les meilleurs morceaux, avec un son live bien brut. Nous n’aurions jamais pu faire un show de deux heures en temps normal, mais on l’a fait pour Live Attack !