Bonjour ! Salutations de vos cousins québécois ! Comment allez-vous ? Bien prêts pour amorcer la promo de votre nouvel album qui a vu le jour le 20 mai dernier ?

KooTôh : Aaaaaaah quel plaisir d’atteindre nos frères doomeux du nouveau continent ! On était impatients de sortir cet album, voilà un an qu’on a démarré l’enregistrement, c’est dire si on trépigne !

Laurent : Salutations à vous !! On est ultra chauds de pouvoir bientôt présenter notre petit dernier sur scène.

Je me dois de vous poser cette question clichée : d’où vous est venu le nom de Clegane ? Êtes-vous fans de Game of Thrones (Clegane étant un personnage fort, massif et corpulent de la série) ?

KooTôh : Oui et oui ! Notre nom vient tout à fait de Game of Thrones et du Limier Sandor Clegane. Déjà parce qu’à la fondation du groupe, on était deux et qu’on nous prenait pour des frères et aussi parce que Sandor Clegane traduit visuellement ce qu’on veut, à quoi nous désirons que notre musique ressemble.

Oliv : Assez fans de la série, oui, qui ne l’est pas ?? Lorsque j’ai vu l’annonce de Clegane recherchant un batteur et que j’ai entendu leur son, je me suis dit ah oui ça porte bien son nom !

Vous entamez une série de concerts qui se dérouleront majoritairement en France, ce serait génial de vous voir en sol canadien, ou, plus précisément, québécois ! Ici, le doom a une bonne place et est particulièrement apprécié parmi les autres styles turbulents du metal. La formation européenne francophone Seum a fait le saut ici, s’y est installée et se porte très bien, alors ce serait super de vous avoir comme invités, du moins !

KooTôh : Eh bien déjà, on est super honorés d’apprendre que notre musique plaît au Québec et on serait vraiment, vraiment, enthousiastes à l’idée de jouer chez vous ! Bien sûr, il y a quelques contraintes budgétaires, mais si tu connais de généreux mécènes, on est preneurs !

Laurent : On serait carrément chauds pour venir vous voir. Et on est super contents de voir que ça marche bien pour Seum. On a d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer un des membres qui chantait dans le groupe Lord Humungus, du gros sludge qui tabasse.

Je peux discerner chez vous une maturation musicale avec les années, mais en même temps, un côté plus intuitif, peaufiné, direct et sans égarements. On dirait que vous savez davantage de quoi il en retourne, que vous y allez de façon inspirée, mais spontanée. Que pensez-vous des changements majeurs de Clegane nous menant à 2022 ?

KooTôh : Le vrai changement a été l’arrivée d’Olivier à la batterie. On avait amorcé les nouveaux morceaux, qui déjà nous paraissaient faire évoluer notre musique. Mais Olivier les a sublimés grâce à son jeu. Laurent a travaillé son chant aussi, pour le rendre plus riche. Dans l’ensemble, on n’a donc pas vraiment réfléchi le processus, mais on a avancé en évoluant sans s’en rendre compte et en composant toujours avec les tripes.

Vous avez réquisitionné Sam Pillay de Point Mort le temps d’une piste, et non la moindre, la pièce titre White of the Eye. Parlez-nous un peu de cette collabo et de son rôle, de ce que Sam a apporté à votre album ?

KooTôh : On a toujours aimé les collaborations. Sam a déjà fait plusieurs featurings live avec nous, d’autres chanteurs l’ont fait. On avait même tenté d’intégrer un claviériste, à une époque. Là, comme Point Mort et Clegane sont sous le même label et que nos albums sortent tous deux à la même période, on s’est dit : « Pourquoi pas faire un morceau avec un invité ? ». White of the Eye n’était qu’instrumental jusque-là et Sam a apporté la touche extérieure qui colore vraiment l’album. J’aime beaucoup la nuance qu’apporte ce titre.

Oliv : J’affectionne particulièrement ce titre, car c’est peut-être celui où j’ai le plus apporté ma patte niveau batterie depuis l’origine de la maquette. Puis, les samples et la voix de Sam déchirent vraiment et apportent une couleur de plus à l’album.

Laurent : Sam a réellement apporté quelque chose de différent, mais qui se marie super bien avec le morceau. On retrouve la voix bien énervée avec des mélodies plus douces, mais prenantes. En plus de la voix, elle a apporté des nappes mélodiques qui vous retournent les yeux.

Après la tournée viendra le besoin (si ce n’est déjà le cas) de composer à nouveau. Avez-vous quelques indications à nous donner au niveau de nouveautés, de nouvelles collabs, inspirations dans le futur ? Avez-vous des projets secondaires ?

Oliv : Oui, même avant de débuter la tournée, après l’enregistrement de l’album, on a eu ce besoin de jouer de nouvelles choses, de jammer et de composer de nouveaux morceaux, sinon on peut éprouver une certaine lassitude à jouer toujours les mêmes titres.

Des collabs sûrement ! On aime le mélange.

Je suis le seul du trio à ne pas avoir de projet parallèle, je suis totalement dévoué à Clegane !

KooTôh : Oh oui ! On a un projet de split surprise et on est déjà en train de composer le prochain album, qu’on espère carrément enregistrer l’an prochain !

On a eu une année un peu mouvementée avec le départ d’Olivier à Londres, mais tout est en train de se stabiliser et on est pas mal inspirés !

J’ai un autre projet musical qui date d’avant Clegane, c’est un groupe de death qui s’appelle TankrusT. Ça me prend pas mal de temps aussi, mais quand on est passionné, on ne compte pas !

Laurent : On est en effet en train d’écrire de nouveaux morceaux, et comme dit KooTôh, on espère ressortir un nouveau skeud pour l’année prochaine.

Pour ma part, j’ai un autre groupe dans un style surf-punk : Black Scoumoune, avec qui on va bientôt sortir un nouvel EP.

Je tiens à vous remercier de m’accorder de votre temps, et vous souhaite la meilleure des chances pour la promotion de votre nouvel album, parlerai de vous en sol canadien et croiserai les doigts pour que vous veniez faire trembler les planches du Québec ! Merci !

Oliv : Ça serait génial de venir oui, merci à vous !

KooTôh : Merci à toi pour l’intérêt et j’espère bien qu’on pourra venir vous voir et se rencontrer en personne. La musique est faite pour réunir les gens !

Laurent : Merci à vous. On espère venir vous voir. Ce serait top ! Je paierai ma tournée à la foufoune électrique !