Slice of Sorrow
Egothrone
Genre Death mélodique
Pays Russie
Label Metal Carnival Records
Date de sortie 30/04/2021

Site Internet

Direction Moscou pour aller jeter une oreille au deuxième album du groupe Slice Of Sorrow, intitulé Egothrone, qui est sorti le 30 avril 2021 chez Metal Carnival records.

Formé en 2015, Slice Of Sorrow sort une démo la même année, puis un album deux années après, soit en 2017. Depuis lors, ils ont sorti deux singles. Ce nouvel album marque un tournant dans la discographie du groupe, on sent qu’ils ne se sont privés de rien, et s’ils avaient pensé à un solo de perceuse, je suis sûr qu’ils ne se seraient pas gênés pour le mettre sur la galette !!!

Le groupe joue du Death Metal mélodique, mais que je qualifierais d’avant-gardiste, car ils ont glissé des sonorités inattendues dans cet album… je n’étais clairement pas prêt, comme quoi les Russes sont vraiment plus fous que le reste du monde et bordel, ça fait du bien.

L’artwork nous montre l’entrée d’un cirque, c’est donc sans surprise qu’on retrouve ce thème-là dans l’intro de l’album. Mélodies clownesques rejointes par une guitare et des bruits qui glacent le sang. Par contre, une mélodie avec un son étrange nous arrive aux oreilles, suivie de chant guttural, de discussions et de rires. Le tout sonne très brouillon et pas super agréable à entendre. Là, je me suis dit, si tout est comme l’intro, ça ne va pas me plaire, mais je ne savais pas encore que je me trompais énormément et que j’allais passer un très bon moment.

Le titre Bath Of Eternal Youth commence et je pense directement à une fusion entre Dark Tranquillity et Kambrium. Le son est propre, contrairement à l’intro, le combo maîtrise parfaitement cet univers-là ! Oui, mais comme dit plus haut, ce groupe est fou donc il ne reste pas sur ses acquis. Le morceau d’après, Cyber War, s’ouvre sur des roulements de toms qui me font penser aux champs de bataille de l’époque. Puis au niveau vocal, plutôt à un ancien Manson mélangé à des riffs très old school. Et là encore, une surprise au cœur du morceau: tout s’arrête et laisse place à des roulements de tambour, accompagnés d’une petite mélodie et de bruits de pas de cette petite fanfare en marche pour la guerre, rejoints par des fredonnements super jolis ! Ce morceau est juste sublime et me fait découvrir une facette de Death Melo que je n’avais jamais entendue.

Un peu plus loin, 1000 Nights se dévoile et là, je ne sais personnellement pas quoi penser de ce titre. Il commence sur une mélodie orientale puis est accompagné d’une flûte qui ne donne pas toujours l’impression d’être juste, mais qui rend cependant bien.

Je pourrais vous parler encore longtemps de cet album tellement il y a de choses uniques testées dessus. Le mieux est d’aller y jeter une oreille pour vous faire une idée bien plus précise. Là où le groupe impose mon respect, c’est qu’il pouvait bien se contenter de faire un album de Death Melo classique comme le titre Bath Of Eternal, et ça aurait très bien donné. Mais non, ils ont voulu se démarquer et explorer des trucs qui pourraient s’avérer bancals sur le papier mais qu’ils ont su amener à maturité avec beaucoup de talent.

Je vous conseille de garder un œil sur cette bande de Russes un peu barrés car ils pourraient nous surprendre encore une fois, qui sait !!!